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« 22 mai 1848 : pli bel dat  » Un pas décisif pour l’avenir

Voilà le programme de la Commémoration du 22 mai communiqué par le KP 22 Mè ( APM – CSTM – GRAC – MIM et le CNCP – le PALIMA – le PCM – le RDM) et la Mairie du PRÉCHEUR.

Les méfaits de la politique assimilationniste

Pendant des décennies, une politique assimilationniste, omniprésente dans notre pays, conduisit à une dissimulation de l’histoire de notre pays. L’essence de cette stratégie était de faire croire que nos ancêtres esclaves n’avaient jamais eu aucune volonté d’agir sur leur destin et que par conséquent ils devaient leur libération à « quelque(s) bienfaiteur(s) » extérieur(s) ».

Pourtant, il y avait eu 1804 en HAITI et de nombreuses révoltes ont parsemé cet enfer qui a duré en Martinique, plus de deux siècles.

L’affirmation d’une nouvelle vision

Il est important de saluer les apports historiques déterminants de Gabriel HENRY et d’Armand NICOLAS qui firent naître en Martinique une vision nous révélant l’action déterminante des esclaves qui mirent le gouverneur ROSTOLAND dans l’obligation de « décréter » la fin immédiate de l’esclavage le 23 mai 1848 en Martinique.

Les forces nationales martiniquaises politiques ou syndicales, de nombreuses associations, des historiens, des artistes permirent un changement fondamental de paradigme basé désormais sur une conscience historique et le développement de la conscience nationale martiniquaise.

Ce « mouvement » multiforme fut d’une impétuosité irrésistible….

Cette victoire incontestable n’empêche pas certains esprits chagrins de dénigrer les commémorations de nos dates historiques ou de « criminaliser » nos héros…..

Or c’est une évidence pour tous les peuples de la terre que le passé est présent dans le présent…..

Comment comprendre alors que seulement 22 ans après le 22 mai 1848, des nostalgiques esclavagistes tentaient de reconduire le passé.

Plus récemment, l’application du régime de Vichy en Martinique « an tan robè » donnait l’occasion à certains de rétablir « l’ordre traditionnel de la colonie » .

Eviter la banalisation du 22mai

Le succès de la reconnaissance du 22 mai s’est accompagné progressivement d’une perte partielle de sens. Il est donc important de se remobiliser autour de cette date en évitant à tout prix sa banalisation afin de bâtir un avenir qui soit de plus en plus nôtre.

KP 22 Mè: APM – CSTM – GRAC – MIM et le CNCP – le PALIMA
le PCM – le RDM et la Mairie du PRÉCHEUR

PROGRAMME

Le VENDREDI 17 mai, 19 heures à l’AMEP, Route de Redoute : Conférence-débat « le 22 Mai 1848: faire sens  » avec comme intervenants
Edmond MONDESIR et Richard CHATEAU-DEGAT

le MERCREDI 22 Mai : Rendez-vous Sainte-Philomène, 9 heures
sur la route du Prêcheur