Bondamanjak

650…

Presque 10% des employés du CHU de Martinique soit près de 650 employés, toutes catégories confondues, sont absents de leur poste de travail. Pire on note des arrêts maladies longue durée qui jouent les prolongations depuis…6 ans. Oui vous avez bien lu.

Le burn-out est une maladie de système dans une société où tout s’accélère. Cette accélération génère de la souffrance pour le travailleur.

Accident de travail, contraintes physiques ou psycho-sociales, cadence infernale, désorganisation, perte de sens, manque de vacances…. 20% des personnes en arrêt évoquent un conflit dans le travail.

Selon une étude de 2018 publiée par l’institut Sapiens (une think Tech économique, ndlr), ce serait l’équivalent de 4,7 points du PIB, ou encore 16% des salaires versés qui partiraient en fumée chaque année. Le coût de l’absentéisme, tout secteur confondu aurait atteint 108 milliards d’euros dans l’hexagone.

Effectivement, les collaborateurs soignants ne considèrent plus leur relation au travail comme un élément majeur de leur identité sociale, et encore moins comme la solution principale leur permettant de satisfaire leurs besoins matériels et/ou intellectuels. Une transformation de leur perception des métiers liés à la santé dans notre société actuelle s’est vue modifiée.

En outre, les conditions de travail à l’hôpital exposent évidemment de fait, à des risques en lien avec la configuration des locaux, les efforts physiques, les déplacements de charges, le bruit, les températures, l’éclairage, l’utilisation ou l’exposition à des produits dangereux.

Cela majore ainsi l’absentéisme d’autant que le climat de travail est aussi marqué par des facteurs de stress de plus en plus importants. Aller vite, parfois au détriment du temps passé avec les patients, altérer le lien social au risque de perdre la valeur équipe…bref, il en résulte une fatigue nerveuse ressentie par le personnel hospitalier et la prévention des risques psycho-sociaux est un objectif nécessaire. Et ce d’autant qu’est identifié un vieillissement des populations professionnelles sur le terrain.

Enfin, l’absentéisme peut être vu comme un signe de mal-être, lorsque le sens du travail n’apparaît plus clairement et que les agents se démotivent. Ils ont le sentiment d’avoir moins de temps pour réaliser les tâches qui sont au cœur de leur métier et se culpabilisent.

La politique du CHUM pour le retour à l’emploi semble être toute relative et poussive en dépit d’un besoin impérieux de la ressource sur le terrain.

Que font les dirigeants surtout celui qui fume plus d’un paquet de cigarettes par jour ? Les trois derniers médecins du travail ont préféré partir histoire d’aller se faire voir et avoir ailleurs.

Des questions se posent quant aux actions menées dans un contexte de pénurie et de défaut de qualité.

À suivre.