Bondamanjak

A quoi servent les paroles d’Aimé Césaire ?

Réponse : A rien ou presque…

J’ai toujours cru que les membres du Parti Progressiste étaient nourris au biberon de Césaire. Qu’ils connaissaient par coeur  et sur les doigts l’oeuvre du chantre de la négritude. En 2010, lors d’un débat diffusé sur Télé Martinique première, j’ai eu l’occasion d’être envahi par un doute rare.

Francis Carole avait repris une citation de l’être Aimé, un texte que n’avait pas reconnu son contradicteur sur le plateau Daniel Chomet…membre du PPM. Ce dernier critiqua vertement le verbe. Cette offense empreinte d’ignorance ne choqua personne…sauf le membre du Palima qui révéla le pot aux roses.

Aujourd’hui, 31 ans après le 10 mai 1981, ce texte d’Aimé Césaire sonne comme un gap inactif, un waist of time déplorable…quid du moratoire ? quid du mot « peuple » ? Quid de l’économie viable ? Quid de de la conscience nouvelle ? Quid des raisons de vivre ? Quid des raisons d’espérer ? Quid de  » Il faut sortir au plus vite du paternalisme désuet et de l’assistance à vie ?

Quid du quid ?

Aimé Césaire en mai 1981 : « Notre tâche est désormais de convaincre le peuple martiniquais dans son ensemble qu’avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en France, une étape imprévue, une étape singulière est commencée qui constitue un moment de répit historique qu’il convient d’utiliser lucidement pour refaire à notre Martinique une économie viable mais aussi pour refaire à ce peuple si longtemps mystifié une conscience nouvelle et lui rendre à la fois des raisons de vivre et des raisons d’espérer […]
Il faut sortir au plus vite du paternalisme désuet et de l’assistance à vie »

31 ans…et…bon bref…glissons.

 

gilles dégras