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Affaire #Zemmour : le CRAN se félicite de la décision d’I télé, et exhorte le Figaro, RTL et Paris Première à suivre ce bon exemple

Eric #Zemmour était un vrai boulet. I Télé a donc décidé de s’en séparer, et de mettre un terme à l’émission « Ça se dispute » dans laquelle il sévissait. Elle « ne reprendra pas en janvier 2015 », a indiqué la chaîne dans un bref communiqué.

Le #CRAN ne peut que se féliciter de cette décision. La réputation d’I Télé était de plus en plus souillée par la bave haineuse du soi-disant chroniqueur. La chaîne a pris la décision qui s’imposait. Mieux vaut tard que jamais.

Il faut rappeler que France 2 et France Ô avaient fait de même dès 2011, après les propos de Zemmour sur le prétendu « droit de discriminer ». Le CRAN exhorte donc Paris Première, #RTL et le Figaro à prendre leurs responsabilités, pour ne pas donner l’impression que ces médias auraient une forme de complaisance à l’égard du racisme.

Ainsi que d’autres associations amies, le CRAN a beaucoup fait pour obtenir ce résultat. Le CRAN a plusieurs fois poursuivi en justice Eric Zemmour, et encore récemment, pour sa chronique du 6 mai 2014 sur RTL, dans laquelle il appelait en quelque sorte à une politique de purification ethnique. Le #CSA avait donné raison au CRAN et mis « fermement en garde » la station. Mais le chroniqueur avait maintenu ses propos et poursuivi son délire xénophobe, jusqu’à ses propos récents sur les musulmans.

« Cette décision d’I Télé est importante à nos yeux, a déclaré Louis-Georges Tin. Après France 2 et France Ô, c’est une nouvelle victoire dans cette affaire, et c’est aussi l’espoir, en cette fin d’année, de respirer un air un peu moins pollué l’année prochaine ».

Le CRAN, qui a contribué par le passé au départ de Pascal Sevran et de Robert Mesnard, tient à rappeler à cette occasion que comme toute liberté, la liberté d’expression a des limites, fixées par le cadre de la loi. Ce n’est pas parce que la liberté de circulation est garantie en France que l’on peut entrer sans crier gare chez la voisine et s’installer dans son lit sans y avoir été invité. De même, ce n’est pas parce que la liberté d’expression est garantie que l’on peut impunément appeler à la violence, à la purification ethnique ou à la déportation de tel ou tel groupe social.

La liberté d’expression suppose le respect minimal des autres, évidemment. C’est à cette condition que l’on pourra construire ce qui s’appelle le vivre ensemble.