Bondamanjak

Ainsi la Martinique et la Guyane ont dit non à plus d’autonomie politique…

Malheureusement pour ces derniers, ils sont bien des antillais comme les autres, trimballant leurs lots de doutes, de peurs, d’incertitudes, de qualités et de défauts propres. Issus d’un peuple (qui a beaucoup souffert dixit Tonton David) qui a un passé pas si lointain, chargé d’une violence sans égal, de négation, de déshumanisation. Quoi que l’on pense, ou que l’on souhaite, on ne peut pas sortir indemne d’une telle abomination. D’autant plus que les réparations n’ont guère eu lieu, et donc la reconstruction de son être (humain) guère entamée. Car l’on a commencé par indemniser les bourreaux, et aujourd’hui encore les victimes attendent des hypothétiques réparations. Quelque part, l’on a peut être considéré notre intégration dans la République française comme une réparation en soi. Ce qui serait d’ailleurs plutôt cohérent avec la notion bien française d’assimilation. Nous sommes donc les enfants de cette souffrance, de ces viols, de ces coups de fouets qui faisaient éclater la chair des châtiés. Nous sommes les enfants de ces humiliations au quotidien. Après l’abolition de l’esclavage, nous sommes devenus les enfants de ces nègres que l’on moquait encore jusque dans les années 1970 parce qu’ils étaient « trop » foncés et leurs cheveux « trop » crépus. Aujourd’hui nous évoluons dans une société antillaise dont les bases n’ont guère changé. Personne ne s’offusque (et ne se lève pour partir) d’entendre Eli Domota dire devant tous les corps de l’Etat réunis, que nous vivons dans une société de classe et de race, que la Guadeloupe d’aujourd’hui vit encore dans une économie de plantation.

Voilà, un peu rapidement pour le passé. Malheureusement et subséquemment,  notre présent ne peut guère être plus heureux que ce qu’il est aujourd’hui, et nous n’envisageons pas le futur sous de bons augures. Car voter oui aurait pu vouloir dire :

 

Il nous est donc impossible de dire « OUI ». Car tout d’abord, nous ne nous aimons pas, et nous n’aimons pas ce que nous sommes. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement ? Cet homme ou cette femme moqué(e) encore jusque dans les années 70 voire au-delà, se retrouve aujourd’hui dans une société Guadeloupéenne où la télévision  insidieusement instille les images des autres. Des autres qui nous sont montrés comme les plus beaux, les plus intelligents, les plus forts (accessoirement comme le plus généreux), et définitivement comme LE modèle dominant. La télévision jour après jour nous apprend à nous détourner de ce que nous sommes. Alors que les français, et plus généralement, les peuples du monde riche se regardent dans leur télévision. Nous, constamment, nous regardons les autres dans notre tv. Prenons tous les médias disponibles (cinéma, livres, tv, journaux, aujourd’hui Internet, etc…)  dans une nation comme la France. A y regarder de plus près ils instillent constamment l’idée que la France est une grande nation et que ces citoyens au travers des héros bien choisis, ou tout simplement ces leaders d’opinion, sont les plus beaux, les plus forts, les plus intelligents. Les médias viennent incidemment confortés toute une historiographie française au service de la grandeur de la nation. De tous temps les historiens français ont soigneusement évité les faits sombres, point trop glorieux pour la grande histoire de France. Et quand malgré tout ils ne pouvaient éviter d’en parler (l’esclavage, la collaboration, le colonialisme, les massacres d’indépendance; etc…),  dans les livres scolaires par exemple, les faits sont considérablement amoindris, présentés comme la fatalité, sans expliquer vraiment les mécanismes qui ont conduits à ces abominations. Sur la seconde guerre mondiale, il a fallu attendre l’arrivée d’un historien américain : Robert Paxton2, en … 1973 pour qu’enfin, l’on ose écrire et dire que durant cette période, les français ne s’étaient pas tous comportés en résistant. Jusque là les récits des historiens dans les livres scolaires se gardaient d’évoquer ce côté sombre de l’histoire de France. Pour comprendre comment les médias et l’école travaillent de concert à édifier une grande nation qui a une haute idée d’elle-même, nous prendrons par exemple le cinéma. Le cinéma français vient conforter l’idée déjà inculquée par les livres scolaires que les français ont eu de grands souverains. Le cinéma nous montre à l’écran des souverains en bonne santé, majestueux, avec des dents bien blanches. L’on sait pourtant que certains avaient des dents cariées, ne se lavaient pas tous les jours. Ils n’étaient donc pas tous aussi majestueux et flamboyants que l’on veut bien tous nous les montrer. Un dernier exemple pour bien comprendre le rôle notamment des médias, et du cinéma particulièrement dans l’édification d’un peuple. Les gens de ma génération qui ont aujourd’hui autour 50 ans et plus se rappellent des westerns que l’on nous diffusait à la télé à profusion notamment le dimanche. Il  n’y avait alors qu’une seule chaîne en Guadeloupe et donc tout le monde voyait le même programme. Petits, que nous restait-il de ces films ? Eh bien que les indiens étaient les méchants… Tout un cinéma américain, majoritaire (car il y a quand même des films qui tentent de retracer une certaine vérité) a instillé au monde entier l’idée dominante jusqu’à très récemment que les terroristes (de l’époque) c’étaient les indiens. Un trait de vérité pourtant que nous n’avons du voir  que dans bien peu de westerns : il est raconté par Howard Zinn2 dans son livre  » une histoire populaire des Etats-Unis ». Ils racontent que les indiens des différentes tribus étaient souvent des hommes de parole. Ils respectaient la parole donnée et pensaient que les hommes blancs en faisaient autant. Plusieurs fois les indiens après avoir passé des accords de paix avec les soldats s’en allaient rassurés dans leur hutte. Plusieurs fois, ils furent attaqués par surprise la nuit même du traité de paix… Leurs villages de huttes étaient brûlés, razziés, ils étaient assassinés sans pitié. Les westerns qui montrent ces scènes historiques s’ils existent doivent se compter sur les doigts d’une seule main. Pourquoi ? Simplement parce que l’on ne peut pas grandir un  peuple en lui donnant une mauvaise image de lui-même. Idem encore encore pour les petites Japonais, qui dans leur livres d’histoire n’apprennent pas que leur aïeux ont eté les bourreaux des Chinois… Et il en va ainsi de tous les pays dignes de ce nom. Il nous a fallu attendre les années deux mille pour voir le film indigène évoquer la guère d’Algérie d’un certain point de vus des engagés coloniaux. Un peu comme si, pour paraphraser Aimé Césaire, c’était pour une fois le lion qui racontait sa lutte contre les chasseurs.

1 : Robert Owen Paxton, né en 1932, est un historien américain spécialiste de la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment signé des recherches importantes sur la France de Vichy. Paxton a également remis en lumière le programme de « Révolution nationale » appliqué par Vichy. L’État français n’est pas qu’un accident de l’histoire, une parenthèse ou une pure antenne de l’occupant. Il puise dans diverses traditions françaises de longue durée et doit beaucoup aux divisions franco-françaises des années 1930. Son programme mêlant projets réactionnaires et modernisateurs ne manque nullement de cohérence, et il est parfaitement autonome. Les Allemands n’ont en rien imposé la fondation de ce nouveau régime, et les statuts des Juifs par exemple furent des initiatives françaises prises sans la moindre pression de l’occupant. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Paxton)

2 : H. Zinn « Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours » Ed. Agone. A lire absolument  pour comprendre (entre autres)  enfin un peu la politique mondiale des US à travers le monde.

Quel cinéma, quel livre d’histoire, quelle émission de télévision va nous édifier, va nous  donner une haute idée de nous-mêmes ? Regarder la tv des autres, les films des autres augmente notre complexe d’infériorité; nous dévalorise aux yeux de nous-mêmes. Si un travail de  contre culture n’est pas réalisé par exemple dans les livres d’histoire des petits guadeloupéens. Voilà au moins une chose que l’article 74 nous aurait peut-être permis : avoir un droit de regard sur ce qui est enseigné à nos enfants sur nous-mêmes.

Sur ce plan enfin, il est dommage que sur nos médias bien locaux beaucoup de nos leaders d’opinion (quand ils ont un peu la parole, car là non plus nous n’avons pas démissions régulière où des leaders d’opinion peuvent échanger) n’ont pas du tout compris qu’ils devaient rendre  le peuple fier de ce qu’il est et non pas constamment l’enjoindre à être meilleur, en le houspillant (Ibo, Orthez, Pépin…), ce qui a un effet contraire à l’objectif recherché. D’autant plus que nous n’avons ni cinéma, ni livre scolaire pour nous aider à nous dépasser.

Comment un peuple qui n’ose même pas parler sa lange à ses enfants, peut-il voter OUI à une demande de plus de responsabilité ?

Nous avons peur de nos ombres de zombis francisés. A ma connaissance les derniers colonisés que nous sommes, sont des seuls peuples au monde où les parents et les enfants ne parlent pas la même langue…. Voyez cette scène banale en Guadeloupe : un dimanche après-midi des amis, de la famille sont réunis, les adultes parlent  jouent au domino, blaguent, refont le monde en créole. Un enfant interrompt un adulte son père ou sa mère pour s’adresser à lui en …français. C’est dramatique. C’est dramatique ce que nous avons la mémoire courte, même si cela peut s’expliquer. Encore une fois, sorti d’une telle abomination qu’est l’esclavage, pour survivre il a fallu oublier. Et nous nous sommes exercés à oublier de génération en génération. Si bien qu’aujourd’hui, les gens de ma génération ont oublié même d’où ils venaient, ce qu’a été leur propre enfance. Aujourd’hui dans nos bureaux climatisés, beaucoup de directeur de ceci, ou cadre de cela sont issus de familles très modestes. De ces familles à la campagne où la cuisine avec un sol en terre était juxtaposée à la maison. De ces familles nombreuses, avec souvent  5, 6, 7, 8 enfants et plus, était le lot commun des fratries jusque dans les des années 70 encore. Et tout ce petit monde papa, maman, les enfants parlaient CREOLE.

Cela n’a pas empêché  à beaucoup d’entre nous de réussir dans la vie et de réussir à maîtriser un français académique mieux des fois que beaucoup de français de France. La réussite de ces derniers est d’autant plus appréciable que  dans ces années là, la Guadeloupe était bien créolophone, et le français n’avait pas envahie nos sens comme c’est le cas aujourd’hui.

Alors comment expliquer que les Guadeloupéens se mettent à parler français tout azimut à leurs enfants ? Le plus dramatique c’est que par mimétisme les familles plus modestes dont le père et la mère ne parlent JAMAIS un mot de français entre eux se mettent à vouloir parler français aussi à leur progéniture. Pourtant, Dany Bebel-Ghislaire et Gérard Lauriette, l’ancien maire de Capesterre belle-Eau, ont démontré qu’il valait mieux maîtriser SA langue pour aller à la découverte des autres langues. De surcroît ils ont démontré que l’on pouvait parfaitement appréhender et maîtriser le français en étant to-ta-le-ment créolophone. Ce que nous savions déjà (malgré nous) puisque comme je le disais plus haut beaucoup d’entre-nous en sont les exemples vivants.

Il apparaît clairement que nos peuples ne pourront pas dans de telles conditions voter pour plus d’autonomie et donc de responsabilité. Nous n’avons pas confiance en nos capacités à être; nous n’avons pas appris à nous unir pour construire comme ont su le faire des vieux peuples face des adversités multiples et séculaires (guerre, famine, épidémies, hiver rude…), et en dernier lieu mais non des moindres, nous n’aimons pas ce que nous sommes. Frantz Fanon en son temps avait expliqué au travers de « Peau noire et masques blancs » les mécanismes ravageurs de la colonisation et de l’assimilationnisme.

Récemment, Juliette Sméralda dans « Peau noire et cheveux crépus » a décortiqué brillamment les mécanismes qui nous forcent à vouloir ressembler au … maître, aujourd’hui encore. Les progrès et la technique font qu’aujourd’hui certaines femmes noires (non métissées) peuvent avoir une chevelure blonde sans comprendre le ridicule de la situation. L’ironie c’est que ces mêmes personnes s’offusquent des choix esthétiques de Michael Jakson; alors qu’en fait ils sont tous dans la même démarche : ressembler au modèle dominant en niant son être profond. Le pire  c’est que de tels agissements confortent les théories racistes du XIXe siècle qui  affirmaient que la race blanche était la plus accomplie de toutes. En effet, si l’image que vous renvoyez au blanc en tant que noire, ce sont ses cheveux blonds, lisses vous tombant sur les épaules, ou encore à la Mireille Mathieu, et pire ses yeux bleus (avec lentilles),  comme j’ai pu le constater dramatiquement des fois; que peuvent logiquement penser les racistes de tout poil, et même le blanc de base non raciste ? Eh bien oui, la race blanche est la plus accomplie de toute, puisque les noirs eux-mêmes veulent nous ressembler… »

Nous voyons comment notre passé  a des résonances dans notre présent et, je le crains, l’aura encore à notre détriment pour bien longtemps encore, si nous ne réagissons pas. Réagir c’est vouloir être un « nous »  à inventer, en le construisant sur ce socle culturel  solide que nous avons aujourd’hui : le kréyol. Car d’autres l’ont démontré la langue c’est le véhicule principal d’une façon d’être, de se penser dans un environnement donné, avec lequel il y a une interdépendance. Bref la langue est le vecteur d’une culture donnée. Sommairement, l’on ne devient pas le même peuple quand on parle français ou si l’on parle kréyol.

Je parlais plus haut des ces familles modestes, voire très modestes, qui eux aussi se mettent

à parler français à leurs enfants. Peut-être pensent-ils ainsi se rapprocher d’une certaine humanité (télévisuelle) ou tout bêtement pensent-ils que c’est la clé de la réussite scolaire tout d’abord, et de la réussite tout court ensuite ? Serions-nous donc foutus ? En effet pour paraphraser Henry Debs : « si nous avons aujourd’hui une culture propre à défendre au yeux du reste du monde, c’est que jadis lé maléré l’ont sauvée » Eh oui, gwo-ka, kannaval, palé kréyol, dombré, matété à krab, ti fig et mori, koud main, etc… toutes ces choses que nous avons à défendre aujourd’hui, hier ont été dénigrées par ce que nous pouvions considéré comme une certaine élite bourgeoise qui croyait qu’être du monde c’était s’éloigner le plus possible du ti-neg… Les temps changent, aujourd’hui l’on comprend tout de même un peu que l’homme universel n’a pas d’avenir. Ceux qui résisteront au rouleau compresseur de la mondialisation sont ceux qui sauront préserver un peu d’authenticité, de culture propre. Et d’où reste-t-il un peu de culture propre, si ce n’est chez « lé maléré » « moun la kampagn ». Bref cette Guadeloupe profonde que nous avons à montrer au reste du monde quand nous avons besoin de montrer nos traditions, ce qu’il nous reste de nous-mêmes, afin de ne pas confondre un habitant de Pointe à Pitre avec un autre de la banlieue parisienne.

Bien entendu, il ne s’agit pas de se refermer sur soi en ignorant la marche du monde. D’ailleurs qui pourrait nous reprocher cela ? Le Guadeloupéen est ouvert sur le monde, sur les technologies nouvelles à souhait. Dans l’émission de Rfo Radio avec Christophe Cuby l’on découvre des Guadeloupéens aux quatre coins du monde, même dans les endroits les plus reculés. Pourtant l’on entend encore des gens dire que le Guadeloupéens est replié sur lui-même qu’il n’aime pas voyager…

Voter OUI, aurait donc pu vouloir dire que nous souhaitons affirmer haut et fort notre singularité. Que nous voulons « défendre » une certaine idée de nous-mêmes. Mais cette idée de nous-mêmes, il faut bien l’avouer, beaucoup d’entre nous ne l’ont plus. Revenons au Kréyol pour un autre exemple. Avez-vous remarqué le glissement syntaxique net du parlé Kréyol qui se francise ? Ainsi dans les années 70 il arrivait communément que l’on mît du « Kréyol dans le parlé français ». Aujourd’hui les choses se sont inversées, on met allègrement du français dans le Kréyol. Certes une langue par la force des choses évolue. Le Kréyol ne permet pas toujours avec les mots d’antan d’exprimer les situations d’aujourd’hui dans une vie ultra-moderne,  avec des  nouvelles professions par exemple. C’est donc normal qu’il y ait beaucoup de mots nouveaux issus tout naturellement du français. Des mots entrent ou sortent du vocabulaire. Mais la langue a une « colonne vertébrale » qui est notamment la syntaxe. Dans un pays comme la France une institution solide veille à l’évolution et surtout à la conservation de la langue. Notre Kréyol sans moyen et avec trop peu de défenseurs subit les assauts du français constamment. L’article 74 aurait-il permis de prendre des mesures de sauvegarde du Kréyol ? L’on entend ainsi de plus en plus de gens même parmi les plus âgés dire :

 

Bref la préposition « à » du français, a fait son apparition dans la syntaxe kréyol au niveau du verbe et du complément d’objet. Ce qui change fon-da-men-ta-le-ment les bases de la langue.

Les causes de ce « Non » sont donc bien plus profondes et complexes que les quelques explications simplement politiques des  journalistes entendues ça et là, pour justes qu’elles fussent sur le plan politiques et seulement politiques,  elles n’ont pas abordé les causes réelles, multiples et profondes. Aborder ces causes c’est oser ne plus être politiquement correct et surtout entamer un débat que bien peu de gens sont prêts à soutenir. D’ailleurs les lieux de débat n’existent pas chez nous. Les dernières régionales auraient pu être une occasion de débat, elles ne l’ont pas été, comme d’habitude diront certains. La France qui reste notre modèle immédiatement accessible par la langue et la disponibilité de ses médias audiovisuels, nous montre comment, les leaders d’opinion échangent constamment. Ils le font dans les émissions politiques bien sûr, mais aussi dans les émissions autres, où des gens d’horizons divers échangent, argumentent sur tous les sujets; du plus léger au plus grave. En Guadeloupe dans nos grands médias, c’est le vide TO-TAL : les idées ne circulent point. Aucun salon où l’on cause ! Mélina Seymour  a eu l’occasion de nous montrer la voie lors des événements LKP en invitant sur le plateau de la Une des gens de tous horizons qui ont échangé, donné leur point de vue, quelques fois incompatibles sur le mouvement. Mais c’était là tout l’intérêt : décloisonner les cercles !

Une question se pose cependant, allons-nous donc constamment repousser les échéances ? Car rien ne dit qu’un jour la France elle-même ne nous pousserait pas à prendre ses responsabilités que nous refusons aujourd’hui. Mais si elle devrait prendre l’initiative, je crains qu’elle ne le fasse dans l’ultime et le grave. Explications. Imaginons (fiction) que dans 50, 100 voire 150 ans les conditions économiques mondiales et/ou géopolitiques fassent que posséder des colonies deviennent un fardeau pour la France. Et bien croyez moi mes amis ce jour là la France n’hésiterait pas et nous larguerait kon piet a crab. Fini ce jour là les beaux discours sur l’indivisibilité du  peuple Français, elle ne serait plus à un reniement près dans l’histoire.

Il serait donc intéressant de savoir la cartographie sociale des votants du NON et subséquemment de ceux du OUI. Les « NONistes sont-ces Rmistes ou des fonctionnaires ?
Dans ce dernier cas, quel niveau de salaire ont plus voté non ? Ou alors sont-ce plutôt des indépendants, des chefs d’entreprise, plutôt des hommes, des femmes, Des jeunes, des vieux ? Qui a intérêt (bien compris ?) à ce que rien  ne bouge ?




Patrick Detour