Bondamanjak

Alfred Marie-Jeanne en campagne

Ainsi donc a été  acceptée la proposition datée de 6 ans révolus. A cet égard, la Consultation Populaire du 7 décembre 2003 avait reçu notre totale approbation ainsi que notre total soutien.

Aujourd’hui, dans le souci de toujours mieux cerner la réalité, il importe de rappeler un certain nombre de choses.

Cette évolution, dont le principe a été entériné par les électeurs et nous-mêmes le 24 janvier 2010, n’entrera pas en vigueur au mois de mars prochain. Il paraît qu’il faudra attendre au moins 2 ans.

Que va-t-il se passer concrètement et que vous savez déjà ?

Il n’y aura plus 2 collectivités séparées, la Région d’un côté, le Département de l’autre.

Il y aura une Collectivité Unique.

Il n’y aura plus 2 Assemblées séparées, mais une Assemblée Unique avec les mêmes compétences et les mêmes subsides.

Par contre, que risque t-il de se passer et que vous devriez déjà savoir et contre lequel je vous mets solennellement en garde ?

ElectricesElecteurs

Il y a déjà, depuis de nombreuses années, des projets qui, s’ils étaient adoptés, porteraient atteintes graves à la Démocratie. Il n’est pas question de les avaler, ni de les avaliser à moins d’ignorer le fait ou d’être un complice notoire.

Et voici un premier projet

C’est celui de vouloir à tout prix redéfinir le contour de la circonscription électorale existante.

Pour la circonstance, je suis tenu de descendre dans le menu détail pour vous éviter le piège tendu et les ravages de l’incompréhension.

Quelle est la règle appliquée depuis qu’existent les élections régionales et que certains s’ingénient à remettre en cause et à saboter ?

Toute liste présentée par un courant ou un groupement politique est valide pour la Martinique entière.

C’est la règle sacro-sainte de la Circonscription Unique qui nous a toujours rassemblés.

A notre grand étonnement ceux qui s’opposent à nous, prétendent fouler aux pieds cette règle profondément démocratique.

Kouté pou tannTann pou konprann

Ils veulent tout simplement découper la Martinique en pas moins de 8 circonscriptions électorales séparées.

Quel étrange paradoxe ! Un de plus ! Dans le même temps qu’on unifie les 2 collectivités, qu’on unifie les 2 assemblées, on cherche à désunir ce qui était déjà uni.

C’est la main-mise recherchée d’un parti sur l’ensemble du pays.

C’est un noir dessein.

Et voici un deuxième projet porté par les mêmes.

Ils prétendent là  aussi remettre en cause la règle du vote à la proportionnelle.

Prenons un exemple précis : Si une liste recueille 5000 suffrages et obtient 3 sièges, la proportionnelle exige qu’une autre liste qui recueille 10 000 voix doit obtenir 6 sièges. Deux fois plus de bulletins donnant 2 fois plus d’élus. C’est la seule règle incontestable qui donne à chaque parti son poids à un moment donné.

Remettre en cause ce principe fondamental n’est pas un coup d’éclat mais une tentative de coup d’état contre la démocratie.

C’est inquiétant, et mon devoir c’est de vous alerter.

Les patriotes ont toujours été les remparts du respect de la démocratie.

Et voici un troisième projet portant atteinte à la démocratie

Les germes se trouvent dans le concept échafaudé de la Centralité foyalaise

Comprenez par là  que c’est la Ville Capitale qui doit régner en maître sur le reste du Pays érigé en périphérie soumise et en forces d’appoint.

Ce concept est prétentieux. Ce concept est arrogant. Ce concept est dénigrant.

Il fait fi de l’alternance enrichissante au sommet de l’Assemblée qui peut provenir de tout autre point de l’île.

Après le rappel des désaccords de fonds, sur lesquels tout démocrate conscient ne saurait transiger, venons-en au projet de la coalition hétéroclite dont le but unique est de déchouquer le Président actuel de la Région au prétexte que lui et son équipe n’auraient rient fait du tout.

S’il est normal de modifier une équipe, et celle que j’aurai l’honneur de conduire sera  remaniée comme d’habitude, il est partout reconnu, sauf par les zélateurs invétérés du déficit et les tenants de la gabégie, que le bilan que nous présentons est largement positif en maints domaines.

Aucun acteur politique, quel qu’il soit, ne doit avoir l’outrecuidance d’affirmer qu’il a réalisé tout ce qu’il avait souhaité ou programmé.

Par contre, ceux qui ont lamentablement échoué dans la gestion de ce qui relèvait directement de leurs compétences immédiates, ne sauraient aujourd’hui se prévaloir de leurs échecs successifs et répétitifs, pour se présenter en soi-disant sauveur d’une Région désormais assainie depuis que j’ai été élu à sa présidence.

A la Région Martinique, il n’y a pas de risques hébergés, de déficits camouflés, de fournisseurs impayés, d’engagements pris et non honorés, de travaux commencés et immédiatement arrêtés, de défaillances constatées, de dilapidations des deniers publics, de promesses insensées et non tenues.

Le Président que je suis n’a pas vu son patrimoine personnel gonflé depuis son accession à ce poste. Il n’a pas d’intérêt dans les affaires, ni en Martinique, ni en France, ni dans la Caraïbe, ni au Brésil, ni aux Etats-Unis, ni en Europe, ni ailleurs dans le monde, ni de près, ni de loin. Il s’est voué entièrement, maladroitement parfois peut-être, à la défense des intérêts vitaux de la Martinique.

Monsieur le Procureur de la République, ai-je en instance une affaire louche devant les tribunaux ? Si tel est le cas, faites le sortir au grand jour. Je ne vous demande pas de même pour ceux et celles qui en auraient par hasard.

Oui le combat politique que je mène a rapport constant avec la moralité, si tant est que cette attitude peut avoir encore un sens dans un monde de plus en plus vicié  et corrompu.

Oui le Conseil Régional doit faire l’objet de critiques constructives. Mais les critiqueurs ne doivent pas se réfugier derrière ce paravent commode pour camoufler et faire oublier leurs indigences chroniques tombées dans la notoriété  publique.

Au moment où le gouvernement se trouve empêtré dans des déficits incommensurables allant jusqu’à pointer du doigt les collectivités, le Conseil Régional de Martinique a donné l’exemple sain.

Le Conseil Régional de Martinique a pressenti le coup et a assaini en conséquence ses finances dans la perspective justement de mieux traverser la zone des turbulences qui nous secouent ces temps-ci.

Qui dit mieux ?

Donner une prime à  ceux qui ont aggravé la situation, ce serait véritablement le monde à l’envers.

Ce ne sont là  que quelques éléments non exhaustifs et non chiffrés du bilan. Cela viendra dans les semaines à venir.

Mais en dehors du bilan proprement dit, nous avons toujours anticipé l’avenir.

Je ne citerai que quelques exemples :

Je voudrais terminer en insistant plus particulièrement sur l’importance que doit prendre le Tourisme dans l’économie. Ce secteur ne pourra se développer sérieusement si on le traite en amateur. D’où l’implication requise de tous. Aucun aspect ne doit être négligé dans la chaîne : Accueil, réception, formation, animation, séjour, croisière, affaires, aménagement des structures.

C’est un vaste chantier, plus vaste qu’on ne le croit et plus urgent qu’on le croit, qu’il faut relancer.

A cet égard, je signale que 15 hôtels ont déjà accepté de se rénover avec l’appui du Conseil Régional qui prendra aussi en compte le personnel mis en chômage technique pour la circonstance et prioritaire à la réouverture des établissements.

Je n’ai jamais rabaissé  le débat politique au niveau d’un combat de coqs, d’un match de catch ou d’une confrontation de sumos.

L’idée, le respect de la démocratie, l’honnêteté, la quête du mieux-être, le combat sempiternel contre les inégalités et les injustices de toutes sortes, l’émancipation de l’Homme, de tous les hommes, la lutte sans complaisance contre la corruption doivent rester aux avant-postes.

Ne baissons pas la garde

Manmay

Yo simen dèt kon siwawa toupatou yo pasé

Yo dwé kon dézyé tèt yo

Yo fè konvwa ka lonviyé bô la réjyon

Pa fè kon bwabwa pou kité yo fè sa

Mèsi anpil

Mèsi anchay.