Bondamanjak

Législatives 2012 Alfred Marie-Jeanne…. Pou Matinik ripran larel-li

J’ai écrit mon discours pour ne pas prendre le risque de succomber à une improvisation débridée disant trop ou trop peu. Au nom du respect d’un certain nombre de principes, je rappellerai des faits déplorables qui déshonorent ceux qui les ont commis ou fomentés, étant entendu que la déclinaison du programme se fera tout au long de la campagne.

Martiniquaises et Martiniquais,

Vous êtes très nombreux à avoir répondu à notre invitation. Votre présence est une réponse éclatante à tous ceux qui, cherchant à se dédouaner, répètent sans cesse, qu’il faut désespérer du Peuple Martiniquais.

J’ai toujours soutenu le contraire. A mon humble avis, ce sont les comportements et les agissements d’une fraction non négligeable de nos élus qui ont contribué à lasser le peuple et à le désespérer.

Sé silon van latjé poul panché

Cette pratique dégoûtante, déroutante et décourageante en elle-même, est devenue une mode, que dis-je est adoptée comme règle de bonne conduite » dans le cadre de la nouvelle gouvernance.

Cette conduite se répand de proche en proche allant jusqu’à contaminer les plus indécis, c’est-à-dire les moins conscients.

Heureusement qu’il existe encore des élus, quel que soit leur positionnement sur l’échiquier politique, sont immunisés à jamais contre toutes les compromissions.
Ils ont comme antidote, comme protection, comme vaccin, leur engagement trempé dans la défense de l’intérêt général de la Martinique.

Ce rempart est là, dans la plénitude de sa diversité, à vos côtés.

Oui que vous soyez militants ou sympathisants, nos critiques ne vont pas à l’alternance qui est de droit en démocratie.
Cette alternance est souhaitable à intervalle régulier à la condition expresse qu’elle soit enrichissante, novatrice en profondeur, mais non blasphématoire envers les personnes et non attentatoire à la vérité.

Or ce n’est pas le cas aujourd’hui, ni dans les propos, ni dans les méthodes, ni dans les programmes, ni dans les promesses, ni dans la gestion, ni dans la maitrise du présent, ni dans la conception démocratique du futur martiniquais.

Et ce qui me parait plus néfaste encore c’est cette prétention de vouloir faire main basse sur la Martinique notre nation commune.

Vous comprendrez pourquoi notre démarche est une véritable SOS face à cette situation krabik dans laquelle o s’enlise de plus en plus et face à ce noir dessein antidémocratique.
En effet les tenants, les adeptes et les zélateurs de cette nouvelle gouvernance règnent sans partage au Conseil Régional et au Conseil Général.

Ils ont aussi dans leur besace, la Capitale Fort de France, la CACEM, la SEMAVILLE, la CCNM. Ils ont deux sénateurs à leur disposition.

Ils sont infiltrés et ils le proclament eux-mêmes avec délectation, dans tous les réseaux sociaux, publics, parapublics et bien d’autres encore.

Ils ont batterie d’inquisiteurs qui supervisent tous les reportages filmés pour exercer pressions et menaces sur les citoyens les plus fragiles.

Attitude encore paradoxale, ils ont bénéficié amplement de l’appui du Gouvernement en place et des relais de l’Etat français en Martinique.

Cela a conduit à la création d’un ensemble hétéroclite dans lequel on retrouve pêle- mêle, et droite, et socialiste et progressiste, dans un grenouillage permanent.

Et si le mèt piès de ce groupe, utilisant un subterfuge grotesque, a usurpé la renommée de feu Aimé Césaire à des fins bassement électoralistes.

Il est allé jusqu’à se faire passer comme son fils spirituel préféré et donc comme le légataire de sa pensée.

Et chaque fois qu’il se trouve ankayé, il appelle à son secours Césaire en ressortant et exposant son effigie à tous les coins de rue.

Martiniquaises et Martiniquais,

A ma place qu’auriez-vous fait, je vous le demande ?

Ne rien dire, rester muet ! Pas possible.
Rester à l’écart ! Pas possible.

Laisser se réaliser cet espoir malpapay de voir se concentrer dans les mains d’un seul toutes les instances où se prennent les décisions ! Pas possible.

Ce serait de ma part une posture irresponsable et complice de telles visées égocentriques.

Ce soir de façon très officielle, je vous confirme que j’ai fait le choix de me présenter aux élections législatives de Juin 2012 dans la circonscription nommée Centre Atlantique.
Cette circonscription nouvellement créée comprend cinq villes : le Lamentin, le François, le Robert, la Trinité et le Gros-Morne.

Et je viens plus déterminé que jamais.
Et je viens plus motivé que jamais
Et je viens plus conscient que jamais.
Et je viens pour gagner ce pari audacieux.
Gagner oui, mais pas au prix de marchandages sordides.
Gagner oui, mais pas au prix de reniements éhontés.
Gagner oui, mais pas au prix de haine distillée.
Gagner oui, mais pas au prix de mensonges préfabriqués et chèrement payés.
Gagner oui, mais pas au prix de promesses mirobolantes non tenues.
Plus le chef de file promet des emplois, plus le chômage augmente.

La courbe des promesses croît dans le même sens que la courbe du chômage. C’est bizarroïde. Le taux de chômage atteint un point culminant. Il a augmenté de 3,6 % en février 2012.

Loin de moi l’idée de rendre responsables nos dirigeants actuels des méfaits de la crise.

Ils font de la COM sans modération pour faire de la COM, sans se soucier de la réalité ambiante.

Quant au bilan actuel il est déjà suffisamment désastreux par endroits :

– C’est l’aide sociale dépecée ;
– C’est aux étudiants en grande partie décapitée ;
– C’est le sport dégraissé de plus de 40 % ;
– C’est « Le temps des Mapipi » supprimé ;
– C’est « Gran jé Matinik » sacrifié ;
– C’est le lycée Schœlcher dont la reconstruction est repoussée pour cause de refus volontaire du permis, quelle calamité !
– Ce sont les travaux du TCSP de l’avenue Maurice Bishop retardés à la demande expresse de l’ancien maire de Fort de France ;
– Ce sont les audits à répétition onéreux sur la gestion exemplaire des patriotes martiniquais et sympathisants, lors de leur passage au Conseil Régional. Les experts diligentés ont conclu à « une présomption de déficit ». Quelle chasse aux sorcières pour trouver un bouc émissaire !
– C’est le bougre qui a présidé pendant quelques années aux destinées de la CACEM, le temps de la mettre en faillite et de garder 9 millions d’euros versés et non dûs.

Si j’ai rappelé ces quelques faits et méfaits, c’est parce qu’il y a deux semaines lors d’une plénière du Conseil Régional, on continuait à ressasser des insanités et des contre-vérités.

J’ai fini par comprendre le stratagème. Toutes ces manigances ont pour but de salir et de discréditer pour mieux camoufler leur propre impéritie.

Des exemples, en voilà quelques-uns :

– C’est la Capitale Fort de France qui détient la médaille d’or de surendettement chronique. Quelle inconséquence !
– C’est le budget du Conseil Régional déjà déficitaire et mise sur la paille. Quel dommage !
Bref et bref encore, car il faut conclure.

Permettez que j’adresse mes remerciements appuyés à l’Assemblée populaire Municipale de la ville du Robert et à son Président maire Alfred Monthieux. Ils nous ont permis de nous exprimer démocratiquement en ces lieux.

Je remercie tous les Komité Patryot, tous les orateurs qui m’ont précédé et les jeunes venus très nombreux et tous les membres de mon Directoire de campagne.

Je vous demande de retenir que l’accord conclu avec le RDM présidé par Claude Lise sera respecté. En cas de deuxième tour, le second désistera au profit du premier.
Pour terminer, je vous lirai deux documents.

Voici le premier. Il concerne un écrivain bien en cour ces temps-ci. C’est même l’idéologue au service de la nouvelle gouvernance et de la troisième voie sans issue. C’est amicalement que je lui rappelle ses propos fulminants et je lis :

« Alors quand l’engagement devient sucré, quand l’écrivain ou l’artiste vole au secours du plus fort, quand il se positionne du côté du manche, quand il quitte sa plume pour batailler là où c’est gagné d’avance, quand plein de courage il devient pour ainsi dire artiste officiel, et se dresse malgré tant de périls aux côtés du PPM comme Xavier Orville, ou, pire, aux côtés d’Alex Ursulet (une sorte de résurgence frénétique d’Emile Maurice ou de Valcin), sous la photo de Gaulle et celle de Senghor, ce que la négritude a engendré de plus réactionnaire, et cela pour barrer la route aux indépendantistes (ultra-minoritaires dans le pays), comme Suzanne Pinalie, on ne peut réprimer un frisson de pitié » LES ENGAGEMENTS SUCRES (texte signé de Patrick Chamoiseau, publié dans l’hebdomadaire Antilla n° 472 du 14 février 1992)

Quel revirement à 180 ° !

Le deuxième document le voici c’est la réponse du Préfet à la lettre que je lui avais adressée le 23 décembre 2011 après l’audit réalisé par des experts complaisants sur « la présomption de déficit » lors de ma présidence au Conseil Régional.

« Monsieur le Député,

Par courrier du 23 décembre 2011, vous avez appelé à mon attention sur les conclusions d’un audit budgétaire et comptable portant sur la gestion de l’année 2009 du Conseil régional de la Martinique, réalisé à l demande des nouvelles instances en charge de cette collectivité. Selon les termes de cet audit, l’exécution budgétaire 2009 serait caractérisée par un manque de sincérité des comptes conduisant à une présomption de déficit.

Pour ma part, garant de la légalité des actes pris par les collectivités locales, dont la gestion est régie constitutionnellement par deux principes majeur de libre administration et d’autonomie financière, j’attache une attention particulière à la sincérité des comptes publics, qui s’apprécie principalement au regard de la qualité des documents comptables.

A ce titre, les budgets et comptes administratifs qui ont été transmis en Préfecture, pour l’année 2009, ont été présentés en équilibre. L’analyse à laquelle il a été procédé, dans le cadre du contrôle budgétaire, en l’état des informations alors produites par la collectivité, na pas fait l’objet d’observation particulière et n’a, par voie de conséquence, pas justifié de saisine de la chambre régionale des comptes….

signé Le Préfet Laurent Prévost le 19 mars 2012.

C’est une réponse carrée, sans fioriture.

C’est pour continuer à défendre cet honneur que j’appelle à venir me rejoindre sous vos applaudissements :

– Marcellin Nadeau représentant du Modemas, candidat dans la circonscription du nord ;
– Francis Carole du CNCP
– Lesdema sa suppléante du MIM
– Jean-Philipe Nilor, candidat dans la circonscription du Sud

Alfred Marie-Jeanne

Pou Matinik ripran larèl-li