Bondamanjak

Appel aux élus du Peuple Martiniquais

Des
membres des comités de soutiens aux victimes de violences policières en
Martinique, réunis ce jeudi 11 décembre 2008 à la Maison des Syndicats
attirent l’attention des élus du peuple martiniquais sur les faits
suivants :

 

Suite
aux témoignages recueillies et plaintes de diverses martiniquais(es)
victimes de violences, répressions, intimidations et persécutions
policières, et à l’analyse d’une situation liberticide et fascisante au
plan international, dans un contexte de crise économique mondiale, et
certainement amplifiée de domination coloniale, donc raciste en
Martinique ; il est constaté que depuis l’exercice de pouvoir du
ministère de l’intérieur par l’actuel président des français, il a été
introduit en Martinique de « nouveaux agents » de police urbaine dits
« CDI » issus de l’école des « CRS » de France, et que globalement ce
sont ces « CDI » agissant avec arrogance, mépris, avec leurs méthodes
violentes et agressives de CRS qui sont mis en cause dans les diverses
affaires auxquelles des ressortissants martiniquais désarmés, sans
casier judiciaire, se trouvent confrontés à des hommes en armes qui
systématiquement cherchent à les criminaliser, en provoquant, créant et
prétextant l’outrage et la rébellion.

 

2009,
cinquante ans après décembre 1959, où suite à des émeutes, les élus du
peuple martiniquais du Conseil Général de l’époque, avaient exigés et
obtenus pour la sécurité de notre peuple, le départ et renvoi des CRS
hors de Martinique ; force est de constater qu’au fil du temps, l’Etat
français est passé outre dans le dé respect de la décision de nos élus,
et a déguisé des CRS, qui existent en Guadeloupe et Guyane, en CDI pour
la Martinique.

 

En
cette veille de 2009, dans un esprit de prévention et d’humanité, face
à cette situation de violences policières répétées où des martiniquais
se voient dans l’arbitraire frappés, insultés, humiliés, expédiés aux
urgences de l’Hôpital Zobda Quitman, par des CRS déguisés en CDI qui
leurs laissent entendre en résumé « n’avoir rien à foutre des grands enfants Martiniquais ! » ,
avant qu’il y ait aggravation du nombre de victimes, atteintes à la
vie, et sérieuses émeutes en légitime défense populaire, nous demandons
aux élus du peuple martiniquais de réitérer leur acte et décision
historique et politique d’il y a 50 ans, en exigeant le départ hors de
Martinique des dits CDI, et en revendiquant l’existence d’une police
faisant corps avec notre société, respectueuse des droits humains, sans
mépris pour le fait indéniable de l’être caribéen martiniquais.

 

Pour la Justice contre la répression.

 

Martinique Caraïbe Amérique

 

Comités de soutiens aux victimes de violences policières