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Après la Guadeloupe, la Martinique entre dans la danse

Douze syndicats (CDMT, CFDT, CFTC, CGTM, CGTM-FSM, CSTM, UGTM, UNSA, CFE-CGC, FSU, SMBEF et SUD-PTT) regroupés au sein d’une intersyndicale ont lancé un appel à la grève générale en Martinique  pour le jeudi 5 février 2009. Pour cette intersyndicale , il s’agit de créer « un rassemblement pour un puissant mouvement d’ensemble pour exiger une véritable amélioration de nos conditions de vie et de travail ».
Elle qualifie la situation en Martinique d' »extrêmement critique ». Sur le tract diffusé, on peut lire que « 70.000 Martiniquais vivent en dessous du seuil de pauvreté et le pouvoir d’achat ne cesse de diminuer » alors que l’on assiste à une « multiplication des licenciements et de la précarisation ».
Une situation qui « touche les salariés de tous les secteurs d’activité et de toutes les catégories, les retraités, les chômeurs et les personnes à handicap ».
 L’intersyndicale a élaboré une « plate-forme revendicative en onze points ». Elle réclame notamment « le droit de vivre et travailler en Martinique, la reconnaissance du fait syndical martiniquais, la réouverture des négociations de branches » et la transformation des emplois précaires en emplois stables, durables et statutaires ».
Face à la cherté de la vie, les organisations syndicales réclament également une augmentation des salaires, des retraites et des minimas sociaux pour tous et indexés sur l’inflation, ainsi qu’un contrôle des prix.
Selon elles, les recherches menées depuis plusieurs mois par l’intersyndicale montrent qu’il existe « des différences évidentes de prix entre ceux pratiqués en Martinique et ceux en vigueur en France ». Elles considèrent en outre que « l’arrivée de l’euro a contribué fortement à l’appauvrissement d’une grande partie de la population ».
La plate-forme revendicative, accompagnée d’une demande d’audience, a été adressée, mardi, aux présidents des conseils général et régional, de l’association des maires ainsi qu’au préfet de Région, selon un responsable syndical.
Dans la perspective de la grève générale de jeudi, certaines grandes surfaces et stations d’essence ont été prises d’assaut dès mardi soir, à Fort-de-France comme d’habitude. Plusieurs mairies, le Lamentin, Saint-Joseph…ont annoncé la fermeture, jeudi, des services de garderies et de restauration scolaire, voire de tous les services communaux en solidarité avec la grève générale.