Bondamanjak

Armand Nicolas est mort

… le lendemain de son anniversaire. Il avait 97 ans.

Armand Nicolas ?

Pas seulement un nom. Pas seulement une vie bien remplie. Mais, une empreinte indélébile sur notre histoire, sur notre conscience de peuple, hélas, peut-être seulement pour ceux qui lisent les livres et dont l’intérêt militant n’a pas débuté avec le mouvement « Black Lives Matters ».

Professeur d’histoire au Lycée Schoelcher (où il avait été l’élève d’Aimé Césaire), Armand Nicolas, membre du PCM, le Parti Communiste Martiniquais, dont il a été le Secrétaire Général durant 27 ans (1963-1990), participant à tous les combats politiques et sociaux de l’après-guerre en Martinique, a surtout été un militant anticolonialiste.

Ses travaux sur le 22 mai ont largement contribué à ériger cette date en symbole martiniquais suprême, comme elle l’est aujourd’hui, car ce furent les références, le nannan de tous les combattants, de tous les militants de cette cause, de tous ceux qui ont œuvré pour la reconnaissance du rôle des esclaves dans l’Abolition.

Sa grande œuvre, l’œuvre de sa vie, restera les 3 tomes de « l’Histoire de la Martinique » (L’Harmattan) dont il disait avoir d’abord voulu le publier en 1 tome mais avoir choisi de le faire en deux pour le rendre moins cher et « en permettre l’accès à tous, en quelque sorte par étape ». Finalement, comme il l’exprime dans la préface du tome 3, « En publiant fin 1996, mon « Histoire de la Martinique » en 2 tomes (Des Arawaks à 1939), œuvre de toute une vie, je m’étais dit « Mission accomplie ». Mais c’était ne pas compter sur l’accueil exceptionnel de milliers de compatriotes et de lecteurs qui me posaient aussitôt la question « A quand le 3ème tome ? »

Pour aller plus loin :

https://maitron.fr/spip.php?article147165