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« Bad Boys » : Au boulot les élus !

Des élus « largués »

On a entendu Pierre Samot ce lundi 9 septembre 2013 autour de l’affaire « #Allan », simplement parce qu’il était mis en cause par ses opposants politiques. Mais le silence est la règle pour la plupart des élus, totalement largués autour de cette question de la jeunesse. Déconnectés. Impuissants. « Laissons passer l’orage » semblent t-ils signifier.

Pendant ce temps, au-delà de mesures et de dispositifs ponctuels, et pour la plupart peu adaptés au tissu micro-économique martiniquais [il faut par exemple attendre plusieurs mois aux entreprises avant de percevoir la contribution de la Région à son dispositif « immersion emploi-jeunes »], le fossé se creuse entre élus et élites, et la jeunesse martiniquaise. Une jeunesse plus que « border line », aux couleurs des gangsta jamaïcains ou afro-américains. Une jeunesse qui ne s’arrête pas comme on pourrait encore le croire aux fils de 12 à 25 ans, mais que rejoignent désormais – dans ce quart-monde du travail, de l’éducation, des valeurs et du respect – leurs soeurs, leurs pères, et même leurs mères, casquettes visées sur la tête et mots de « manmanw » à la bouche, y compris pour leur propre progéniture.

Que disent nos sociologues ? Que font nos élus ? Déambulent-ils le soir sur le « Malecon » de Fort-de-France, ou dans certains espaces communaux, pour y voir la sale gueule de l’avenir de notre société ? Ne voient-ils pas cette société de consommation bientôt coupée en deux. Entre ceux qui « ont », et ceux qui veulent aussi « avoir », de plus en plus nombreux, et de plus en plus désinhibés face à la violence. Cet « avoir », principale motivation des meurtres commis ces derniers mois.

Le devoir de Serge Letchimy

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