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CAHIER D’UNE VENUE AU PAYS PAS NATAL…

Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et président de l'UMP, exprime sa volonté d'aller à la "rencontre" des Antillais, en affirmant qu'il "sait l'ampleur de leurs attentes", notamment en matière de sécurité, dans une Lettre publiée ce lundi dans le quotidien France-Antilles. Nicolas Sarkozy, qui doit quitter Paris mercredi pour un séjour en Guadeloupe et en Martinique jusqu'au 11 mars, revient aussi sur le report de ce voyage initialement prévu en décembre. Il souligne que "des incompréhensions et sans doute même des erreurs d'appréciation, ont récemment tendu les relations, pourtant si fécondes, entre les Antilles et la métropole" et qu'il faut "surmonter" cet épisode. Le président de l'UMP avait renoncé à ce voyage en décembre 2005, en pleine polémique sur l'article de loi reconnaissant le rôle positif de la colonisation française. Depuis, à la demande du président Jacques Chirac, cet article a été supprimé. Dans sa Lettre aux Antillais, dont il a donné la primeur à Aimé Césaire, selon le quotidien, Nicolas Sarkozy confesse avoir "fait un cheminement personnel sur cette question" et dit "cerner mieux la profondeur de la blessure qui s'est révélée" à l'occasion de cette polémique. Le ministre de l'Intérieur explique aussi le sens de son voyage. "Je sais quels sont vos problèmes au quotidien. Je mesure l'ampleur de vos attentes, notamment en matière de sécurité car vous êtes confrontés à une délinquance violente", dit-il, en promettant d'"agir en profondeur". Il entend "aborder de nombreux sujets comme la maîtrise de l'immigration, la lutte contre la délinquance à la fois par la prévention et la répression, ainsi que le combat contre les trafics de drogue". M. Sarkozy, en charge de l'Aménagement du territoire, souhaite aussi aborder "la question du développement", "sans tabou et avec la volonté de tracer des perspectives nouvelles et crédibles". "Je viens à votre rencontre tel que je suis, c'est-à-dire en homme décidé, mais à l'écoute, en homme déterminé mais ouvert au dialogue", assure-t-il.

Source AFP