Bondamanjak

Carnaval au ralenti,

Peut-être deux facteurs fondamentaux ont déjà transformé le Carnaval martiniquais. Les différentes interdictions de Carnaval lycéens ont peut être ramené la tranquillité dans la ville et ses faubourgs, mais au détriment de l’exubérance, des couleurs et de l’effervescence. Même les vendeuses de colifichets et gadgets sont rares au centre-ville. Second paramètre : la profusion de soirées, bals, zouks, tan, mouvman, a-t-elle définitivement fait basculer le Carnaval des rues de Fort-de-France où il a prospéré bon an mal an depuis 1905 (et non 1906), vers les maisons, les salons. En clair, le Carnaval populaire, gratuit, a-t-il vécu, victime collatérale des appétits des touristiciens qui depuis plusieurs années veulent le transformer en « produit touristique », eux qui ont déjà fait de la Martinique, une « Destination » ?