Bondamanjak

Ce n’est pas avec un Sy qu’on mettra le cinéma français en bouteille

En 1991, l’acteur français Alex Descas déclare : « Il est temps qu’on prenne la lumière et qu’on y reste « . 21 ans plus tard, le 25 février 2012 précisément, la presse française notamment Le Nouvel Observateur se penche sur une primeur… avec un regard en mode zyé loli, il titre sur son site internet : »Omar Sy, le sourire du premier César pour un acteur noir ».

Erreur historique puisque Isaac de Bankolé a reçu le césar du meilleur espoir masculin en 1987 pour Black Micmac.Oups. Mais bon…tout le monde ne peut pas connaître l’histoire de France sur le bout des doigts.

Dans l’imagerie et l’imaginaire français, Alex Descas et Omar Sy sont donc… d’abord des acteurs noirs avant d’être des acteurs tout comme Jenny Alpha (ex doyenne du cinéma français), Robert Liensol, Darling Légitimus, Maka Kotto, Greg germain, Emilie Benoit, Christine Boisson, Gary Cadenat, Isaac de Bankolé, France Zobda, Firmine Richard,Mouss Douf, Jacques Martial, Nicole Dogué, Pascal Légitimus, Lucien Jean-Baptiste, Edouard Montoute…

Et la France comme un seul homme oublie que Omar Sy ne figurait pas sur la liste des nominés aux César l’originaire de Trappes était bizarrement passé à la trappe …on a pu entendre certains experts affirmer que jamais on avait récompensé un acteur qui avait joué dans une comédie. Il a fallu que « Intouchables » touche la barre des 19 000 000 d’entrées que ça râle un peu beaucoup pour que ce flagrant délit de mauvais scénario soit reconnu par l’immonde monde du cinéma français. Mais qu’on se rassure, cette récompense n’est qu’une opportuniste goutte d’eau dans un désert qui avance.

L’imagerie est une chose trop importante pour la confier à l’errance. Et c’est peut-être ça ou autre chose qui fait ou non une civilisation.

 

gilles dégras