Bondamanjak

Chlordécone : qu’est-ce qu’on nous cache ou plutôt, devons- nous continuer à manger des ignames à Noël ?

Les LMR (limite maximale de résidu) qui jouent au yoyo. Des terres infectées mais qui produiraient des légumes-racines consommables. Des scientifiques qui demandent que les analysent portent sur les fruits et légumes, d’autres qui disent que c’est la terre qui doit être analysée ? Des patates qui seraient nocives pour les uns et consommables pour les autres…. Et le consommateur en Martinique qui ne sait quoi faire et qui intègre le risque chlordécone à la liste où se trouvent déjà les tremblements de terre, les cyclones, les morsures de serpents, les éruptions volcaniques, les tsunamis, la dengue et les autres….

On entend que les fruits poussant sur les branches basses des arbres fruitiers auraient des taux supérieurs à ceux qui poussent tout en haut. Que la banane n’échapperait pas au fléau. La question, sans réponse audible, du corossol qui pousse sur le tronc du corossolier…

On sait que nous sommes quasiment tous chlordonés, à des taux divers, mais réels et que c’est l’accumulation dans notre organisme qui déclenche les processus mortels ou incapacitant (cancer, obésité, dérèglements hormonaux sévères, …).

La protection de notre économie agricole passe-t-elle par le silence, le black-out sur les risques réels pour les habitants de l’île ?

Pourquoi tous ceux qui ont contribué à cet empoisonnement généralisé, Etat, planteurs, exportateurs, mûrisseurs etc… de bananes, ne sont-ils pas obligés légalement à contribuer financièrement à la dépollution de nos terres ?

Pourquoi le « Zero Chlordécone » n’est-il pas l’objectif fondamental, majeur, de toute la classe politique (même ceux qui autorisaient l’épandage aérien lorsqu’ils étaient au Conseil Régional) et surtout de la population…

Ne devrait-elle pas évaluer la qualité de nos élus à leur degré d’implication et à leur volonté d’arriver à cet objectif de terres agricoles totalement dépolluées, de  Zéro Poison ?

En attendant, devons-nous continuer à manger local ?

Et, pour Noël, ne vaut-il pas mieux des pommes de terre accompagnées de pois d’angole et de cochon roussi plutôt que nos ignames traditionnelles ?

Et, là où vous savez, le Colbert rigole, mais il rigole…..