Bondamanjak

Comme des « titiri » en haute mer

Hôtel de la Région Martinique. Il est 14h05 et ça fait un peu plus de 4 heures que les élèves du Lycée Schoelcher ont investi les murs de cette collectivité. Il sont d’ailleurs moins nombreux qu’à leur arrivée. Patricia une élève qui semble sortie tout droit d’un manga ose se confier : « Je suis déçue par les élèves… beaucoup sont montés ici sans trop savoir pourquoi… j’ai même l’impression que c’était juste pour faire une grève… pour mater les cours. Cette matinée  est perdue et je ne pense pas que l’on puisse se permettre de perdre du temps sur nos cours. Les profs savaient qu’on allait à la Région alors qu’il fallait plutôt aller voir le recteur. Au bout du compte, j’avoue qu’on avait une grosse carence au niveau de l’information« .

Cette étudiante qui envisage de devenir avocate, malgré un ponctuel look façon Tokyo Hotel,  reconnaît que le débat est passionné et que les élèves n’ont pas eu  leur mot à dire. Pourtant dès 10h45, Jean-Claude Soumbo responsable de la commission échangeait  longuement avec une délégation de 15 grévistes. Vers 13h, le président de Région Alfred Marie-Jeanne, qui recevait des camionneurs de l’entreprise Metaldom, fit un break pour recevoir dans le hall principal les élèves du lycée. Une intervention qui démarra avec un bon rythme et une communication claire et limpide voir compréhensible. Sauf au moment où  un enseignant présent parmi les élèves, Monsieur Panel plus connu sous le pseudo de Roland Sabrat lâcha une phrase pyromane qui mis le feu aux poudres.  « Pourquoi ne discutez vous pas avec Serge Letchimy ? » .

Adan An an-mwé san manman… . AMJ entra dans une ire rare bien plus intense que ses colères légendaires. Il signifia avec vigueur les données de ce bras de fer qui existe entre le maire de Fort-de-France et lui même sur ce dossier. Pas habitués aux envolées des plénières, les élèves avaient l’air choqué. Quand le calme permis à chacun de retrouver ses esprits, le président de Région reçu deux représentants des élèves  Kevin Florian pasionario du mouvement et  Chloé Pierre-Charles vice-présidente du CVL (Conseil de vie Lycéenne)  dans son bureau. Un entretien qui permettra sûrement à ceux et celles qui feront la Martinique de demain de savoir qu’ils sont pour l’heure des « titiri » qu’on vient de lâcher en haute mer…