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COMMENT METTRE EN GERANCE L’ERRANCE ?

Mmes Mirella Bellone, Adjointe au Maire chargée des affaires sociales et Denise Nagau, administratrice du CCAS de Pointe-à-Pitre ont séjourné à Fort-de-France mardi et mercredi, pour rencontrer les responsables municipaux, et prendre connaissance des projets de l'association Pierre Aliker, dédiée à la prise en charge des personnes errantes et toxicomanes, aujourd'hui estimées à 400 dans l'agglomération centre. Missionnées par le Maire de "la Pointe", Jacques Bangou, elles ont pour mission chez elles de mener la réflexion et l'action quant à la prise en charge des personnes en situation d'errance, souvent victimes de dépendances diverses.
Informées du projet de création d'une fondation Pierre Aliker en Martinique, les élues de l'île sœur ont pu durant deux jours, en compagnie de Catherine Conconne et de Joseph Baltide, adjoints au Maire de Fort-de-France chargés de ces questions se rendre compte de l'effort de mise en cohérence des actions engagé par les institutionnels et les associatifs en Martinique depuis plusieurs années, et de l'implication des acteurs économiques du pays, qui contribuent notamment de manière importante au lancement de la fondation.
La délégation a ainsi pu, dans les rues des Terres-Sainville, se rendre compte du travail d'accompagnement effectué par l'équipe de rue de l'association Aliker, rencontrer les équipes du centre de soins et de prise en charge médicalisée du CHU à Clarac, visiter l'hôtel et le restaurant social de l'ACISE, installés à l'ex Palasia. Elle a également découvert le chantier d'insertion agricole "les nuages" – initié par l'ACISE et la ville de Fort-de-France – sur la route de la Trace, où une douzaine de personnes toxicomanes et en difficulté réapprennent avec succès travail, organisation et fierté grâce aux vertus de la terre. Enfin, elle a parcouru les espaces du centre hospitalier de Colson qui devraient être mis à la disposition de la fondation dans quelques mois, qui y développera une ferme de réadaptation, élément complémentaire dans le parcours de réinsertion des personnes concernées. Un périple de deux jours qui fera dire à Franck Sainte-Rose-Rosemond, dirigeant du bureau d'étude chargé de la création de la fondation et organisateur de la visite, que la Martinique est loin d'être immobile, et que même si bien des choses restent à faire, la volonté de les mettre en oeuvre est bien présente.