Bondamanjak

Communiqué du Collectif pour le Créole au Bac dans l’Hexagone

Le Collectif pour le Créole au Baccalauréat dans l’Hexagone (CCBH), avec le soutien d’associations, de créolophones, de citoyens et de personnalités de tous horizons, avait engagé depuis 2005 de nombreuses initiatives et interpellé les services du ministère de l’Education nationale, afin que les lycéens résidant en France hexagonale puissent soutenir au baccalauréat les épreuves obligatoires et facultatives de créole (comme c’est le cas de ceux vivant en Guadeloupe, Guyane, Martinique et à la Réunion depuis 2004.)

La mise en place des épreuves obligatoires de créole dans l’hexagone, l’enseignement et l’accès aux épreuvesfacultatives de créole en région parisienne sont des avancées importantes qui confortent le collectif et tous ceux qui le soutiennent, dans l’engagement et le combat quotidien qu’il mène pour continuer à promouvoir les créoles en France hexagonale, tant au sein de l’école de la République que dans les ateliers associatifs, même si pour des raisons qui nous sont inconnues, les inscriptions aux épreuves facultatives ne sont pas possibles pour les créoles guyanais et réunionnais.

APPEL A LA MOBILISATION ET A LA VIGILANCE DE TOUS : Malgré ces avancées, le collectif rappelle cependant que seuls les lycéens des lycées Paul Eluard de Saint-Denis(93) et Léon Blum de Créteil (94) peuvent, pour l’instant, suivre un enseignement, et que seulement ceux d’Ile de France peuvent soutenir ces épreuves facultatives de créole.

En conséquence, nous devons tous rester mobilisés, afin de permettre à tout lycéen résidant en Francehexagonale de bénéficier des mêmes droits :

? L’enseignement des créoles guadeloupéen, martiniquais mais aussi guyanais et réunionnais doit être étendu à l’ensemble du territoire hexagonal ;

? Tous les élèves des lycées en France hexagonale doivent pouvoir s’inscrire aux épreuves facultatives decréoles guadeloupéen, guyanais, martiniquais et réunionnais ;

? La mise en place de lycées de regroupement à l’instar des mesures existantes pour les autres languesrégionales doit devenir une réalité ;

? La formation de nouveaux enseignants et l’ouverture de postes au CAPES de créole doivent être effectifs dèsla rentrée 2011 ;

? L’élaboration de manuels pédagogiques doit être encouragée en tenant compte du caractère spécifique dechacun des créoles.

LES VICTOIRES DU COLLECTIF :

? En 2006, les créoles guadeloupéen, guyanais, martiniquais et réunionnais sont inscrits dans la liste des langues régionales pouvant être soutenues aux épreuves obligatoires en France hexagonale ;

? En 2008, débute, à titre d’expérimentation, la mise en place de l’enseignement des créoles guadeloupéen et martiniquais dans deux lycées de l’Académie de Créteil : Paul Eluard (Saint-Denis, 93) et Léon Blum(Créteil, 94). Cet enseignement est dispensé depuis trois années par des professeurs de créole, membres du CCBH

 

COLLECTIF POUR LE CREOLE AU BACCALAUREAT DANS L’HEXAGONE (CCBH) Maison des associations – BL64 – 22, rue Deparcieux 75014 Paris kolkreyol@hotmail.fr – www.creoleaubacdanslhexagone.org – www.karesol.org