Bondamanjak

Covid-19 en Martinique : Mi la nou yé !

Jamais la Martinique n’avait autant été à l’honneur de la presse française. Jamais. Même le scandale de la contamination massive de la population par le chlordécone toujours d’actualité, même la grande grève de 2009 avec ses tricots rouges, son début de pénurie alimentaire, pour rester dans ce siècle, n’ont jamais, au grand jamais, eu autant d’attention de la part de média de France.

Et ce n’est pas tant le Covid-19 qui les intéresse que la situation sanitaire du fait du non-respect systématique des gestes barrières et le retard incroyable pris dans la vaccination dans un département français, donc qui a très tôt bénéficié d’un dispositif de vaccination opérationnel et approvisionné.

Objet de curiosité

Entre l’autre enflure qui parla à la télé de vaudou et de rhum, et ceux qui pensent que les antillais sont de grands enfants qui ne comprennent pas tout, entre les organisateurs et participants aux caravanes d’atoumo, d’herbe à pic et d’artémisia, ces prétendus remèdes miracles, qui sillonnent la Martinique et ceux qui en vendent les plants à 10 euros le pot, entre les médecins qui bafouent leur serment et les soignants harassés qui crient anmwé ! entre les convois de centaines de personnels soignants qui débarquent de France pour aider cette pauvre population et les convois sanitaires inverses qui acheminent des dizaines de malades martiniquais vers des hôpitaux en France pour les soigner pratiquement chaque semaine, et avec les dizaines de morts supplémentaires dus à la maladie, ces sujets semblent exciter très fortement la presse en France tant à Paris qu’en province.

Mi la nou yé.

Pour mémoire

Le centre de vaccination du Lamentin fonctionne 6 jours sur 7 :