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Dany Laferrière : “Je ne suis pas obligé de crier ma créolité sur tous les toits”

La phrase dans son contexte :  » Mais Haïti, c’est moi ! Je ne suis pas obligé de crier ma créolité sur les toits, au contraire même : elle est si enracinée en moi que je n’ai pas besoin de m’y intéresser, elle me suivra où que j’aille » Dixit l’écrivain Dany Laferrière.

Autre chose :

Moi-même, je ne voulais pas être un écrivain de culture française en Amérique, ça ne m’intéressait pas du tout. Il ne s’agissait pas de renier ma langue. Simplement, je voulais être un écrivain américain parce qu’Haïti est en Amérique. Ecrivain antillais ? Ecrivain des Caraïbes ? Non, je ne partage pas l’idée des Antilles, c’est selon moi une vision colonialiste de l’espace. Haïti se trouve en Amérique, point final. En lisant les auteurs américains, je sentais leur volonté d’être en prise directe avec le réel, ils m’ont fait découvrir aussi le présent de l’indicatif et les personnages de plain-pied avec le monde. Hemingway, Miller, Bukowski convenaient parfaitement au programme qui était le mien.

Source :

http://www.telerama.fr/livre/dany-laferriere-je-ne-suis-pas-oblige-de-crier-ma-creolite-sur-tous-les-toits,69864.php