Le quotidien Le Monde s’est procuré un rapport confidentiel sur les dispositifs de lutte contre la délinquance en outre-mer, commandé par les ministères de l’Intérieur et de l’Outre-mer à trois inspections générales (administration, police et gendarmerie). Un texte qui décrit l’«imprégnation de la société guadeloupéenne par la violence» et le «développement de bandes violentes» et fait le constat d’une «nette dégradation» en 2009 et en 2010, souligne le quotidien dans son édition du 21 décembre.
Vols à main armée, gangs, mineurs de plus en plus violents. Le tableau que dressent les auteurs du rapport est terrible. Selon un sondage Qualistat paru le 7 novembre, 37% des Guadeloupéens situeraient l’insécurité au premier rang de leurs préoccupations.
Sur son site internet, la préfecture décrit la Guadeloupe comme «le département le plus violent de France». L’île se distingue en effet dans plusieurs catégories:
- 1er rang national pour les coups et blessures volontaires
- 2e rang national pour les taux d’homicides et tentatives d’homicides
- 3e rang pour les vols à main armée
La préfecture précise néanmoins que «la Guadeloupe se caractérise par un niveau de criminalité général voisin de la moyenne nationale (mais que) la gravité des faits relevés est extrêmement préoccupante et mérite une attention toute particulière».
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