Bondamanjak

DECLARATION PREALABLE Médiation du 25 Mars 2012

Notre volonté est d’appliquer la convention collective nationale que nous avons communément choisie. D’ailleurs la question ne se pose même plus puisque l’extension de 2009 réaffirme qu’elle est applicable de droit.
Si nous comprenons le souci d’écrasement des premiers niveaux par l’augmentation du SMIC, nous disons :
Que cette situation est toujours passagère dans l’attente des ré évaluations de grilles par les partenaires nationaux
Que la loi WARSMANN permet aujourd’hui d’imposer une obligation de négocier quand le cas d’écrasement par le SMIC se présente dans un délai imparti (3 mois) et qu’il appartient aux parties de faire en sorte que cette loi soit mise à profit dans l’intérêt de chacune d’entre elles.
Que nous n’avons pas la maîtrise de la fixation des prix et que d’ailleurs le décret de fixation des prix nous autorise une fois par an à introduire des demandes de marge.
Que notre cadre d’exercice de la profession qui est régi par un cadre national et non local nous oblige à toute prudence dans les accords passés.
Si nous pouvons entendre les souhaits de chacun de vouloir tout ramener au niveau local, il s’agit là pour nous de combats politiques auxquels nous ne voulons en aucun cas prendre part. Et nous serions encore une fois bien mal placés pour y prendre part lorsque la spécificité même de notre métier se traduit par une volonté nationale : système d’administration des prix dans les DOM pour préserver les emplois.
Dire à ce jour que les gérants ont reçu une somme en 2009 pour une demande qui prend naissance en 2012 et qui n’est pas actée est un mensonge et d’une malhonnêteté profonde.
Ce type de comportement, d’attitude et de démonstration permanente d’une mésentente et d’une méfiance entre gérants et salariés de stations-services ne profite qu’aux détracteurs du système actuel.
Nous faisons là la preuve que nous sommes incapables :
De travailler ensemble
De discuter ensemble
De construire ensemble
Et c’est là que sans pour autant le souhaiter, nous leur donnons raison dans leur politique d’automatiser de plus en plus le fonctionnement des stations -services et ce non pas que pour les pompes. Ne scions pas la branche sur laquelle gérants et salariés sont assis.
L’étude sur l’amélioration des conditions de travail faite en 2012 nous dit tout le contraire puisque la principale préoccupation des salariés observée est celle de la sécurité au travail et de la crainte de perdre son emploi du fait des différentes menaces.
Ce même rapport indique que notre secteur est un secteur qui emploie puisqu’entre 2009 et 2012, il y a eu augmentation de l’effectif dans les stations avec plus de 80% de CDI.
Nous donnons encore du travail quand bien même depuis 2010 on observe une chute des volumes vendus en stations-services.
Nous avons donc tous la lourde charge de faire en sorte que ce climat de confiance, jusqu’alors serein perdure pour que les pseudos chefs d’entreprises (contrat de location gérance d’une durée de 3 ou 5 ans, non propriétaire du fond, etc…) que nous sommes poursuivent cette dynamique et aient encore envies comme en Mai 2009 de descendre dans la rue pour dire leur attachement au système des prix administrés.
Nous avons à prendre conscience que chaque demande, chaque souhait formulé par les uns ou par les autres à une incidence sur le coût à la pompe et donc sur le porte-monnaie des consommateurs.
Fort de tout cela et imprégnés de toutes ces réalités, nous sommes encore disposés à trouver une issue gagnant/gagnant pour chacune des parties.

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