Bondamanjak

Devoir de mémoire au sens large

Frédéric Régent est enseignant à l'U.A.G. Il vient de publier un papier dans le journal « Libération ». Il y constate que si la question de l'esclavage est médiatisée aujourd'hui, l'attention se concentre sur la traite et le code noir. D'abord il envoie de grands coups de boutou en affirmant que « cette vision est trop réductrice » car selon lui « le fait esclavagiste ne peut se réduire au transport des esclaves et à leur condition juridique ». Voilà qui ne va pas dans le sens du poil de la pensée unique dominante qui résume aujourd?hui le débat sur l?esclavage à la seule traite atlantique et à évaluer le montant des réparations qu'il faut demander à la France. Ensuite et pire, le Régent enfonce la jambette « une histoire de l'esclavage ne se réduit pas à l?histoire de la traite et du code noir. Cette présentation limitative ne fait qu?augmenter le ressentiment et la frustration des descendants d?esclaves et aboutit à la méconnaissance. Elle ne crée pas, dans l'imaginaire, de représentations de la société esclavagiste mais des clichés douloureux et déshumanisants ». Il a publié l'an dernier chez Grasset un ouvrage de référence « Esclavage, métissage, liberté, la révolution française en Guadeloupe 1789-1802 ».

A.K. 47