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Domota en position difficile avant les Etats généraux, selon Patrick Karam

 Le porte-parole du LKP Elie Domota est dans une position difficile avant la tenue des états généraux de l’Outre-mer en Guadeloupe, qui pourrait le conduire à ne pas y participer, a estimé mercredi le délégué interministériel à l’Egalité Patrick Karam.  M. Domota est également secrétaire général de l’UGTG, principale centrale syndicale guadeloupéenne, qui « ne peut accepter que l’on renie ses aspirations d’aller vers l’indépendance », a déclaré à l’AFP M. Karam.

Selon lui, M. Domota « ne veut pas participer aux Etats généraux parce que s’il y va et revendique l’indépendance, comme inscrit dans les statuts de l’UGTG, il perdra son aura auprès de l’opinion publique ». « Et s’il ne revendique pas l’indépendance, ça oblige l’UGTG à une révision déchirante de ses statuts et de sa philosophie, ce qui se traduira par son explosion ».

M. Karam, délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, demande à M. Domota, figure emblématique de la grève qui a paralysé pendant 44 jours la Guadeloupe, « de ne pas être le fossoyeur de la Guadeloupe pour des raisons politiciennes en se lançant dans des grèves interminables dans une Guadeloupe fragilisée qui ne fera qu’enfoncer le département et pénaliser les plus faibles ». « Qu’il n’aille pas continuer des grèves ciblées sur plusieurs dizaines d’entreprises simplement pour ne pas avoir à se justifier sur une non participation aux Etats Généraux », avertit M. Karam. Selon M. Karam, qui sera l’un des organisateurs, en métropole, des états généraux de l’outre-mer, « on a une fenêtre unique de tir aussi importante que la départementalisation de 1946 ».

Les états généraux doivent être ouverts en Guadeloupe et Martinique en avril 2009 par Nicolas Sarkozy.Les deux principales centrales syndicales de Guadeloupe, l’UGTG et la CGTG, membres du LKP, ont annoncé qu’elles n’y participeraient pas.