Bondamanjak

Droit de réponse à BondaManJak sur le «A» du CRAN

Droit de réponse à BondaManJak.comsur le «A» du CRAN
 Paris, le vendredi 21 novembre 2008
Communication n°TR08POL25A
Messieurs,
Suite à votre article «CRAN : face aux dérives, quelle issue ?», mis en ligne sur votre site
Internet le 20 novembre, nous devons rectifier une citation que vous faites de notre
communiqué de presse n°TR08POL25 du 15 novembre, «Le CRAN, ce n'est pas 18 personnes
physiques : Passons aux vrais enjeux (Tjenbé Rèd conteste la régularité d'une réunion de
membres du CRAN et invite la fédération noire & métisse à agir contre le VIH/sida)».
Vous écrivez en effet : «Après trois années d'existence, le CRAN est… la proie à des…
dysfonctionnements… Le dernier en date… est… un projet… de fabrication de militants de
seconde zone en son propre sein… depuis le 18 octobre dernier. À cette date… une assemblée
générale ordinaire est convoquée… Les militants se sont séparés sans avoir pu achever
l'examen de l'ensemble des points inscrits à l'ordre du jour… Le débat s'est bloqué autour du
vote… par les personnes physiques… Ils n'auraient pas le droit de voter… L'assemblée
générale… est alors convoquée le 15 novembre… Le même jour, la question… est de nouveau
soulevée par Tjenbé Rèd, une association membre du CRAN. Elle publie un communiqué dans
lequel on lit ceci : "Le CRAN de France compte trente associations membres et 66 membres
personnes physiques. Seules les premières ont droit de vote en assemblée générale (les secondes
pouvant cependant élire des représentants au conseil d'administration)". Autrement dit, ces
adhérents n'y seraient acceptés que pour faire fonction de claqueurs, hocher les têtes et payer
leur cotisation ; quant à leurs représentants, ils en feraient autant au sein des instances
dirigeantes… La même association Tjenbé Rèd… rêve de voir des adhérents de seconde zone au
sein du CRAN…»
Cette présentation des faits est inexacte à plusieurs titres.
D'abord, nous n'avons pas écrit : «Le CRAN de France compte trente associations membres et
66 membres personnes physiques», mais : «Le C.R.A.N., Conseil Représentatif des Associations
Noires de France, compte…» Vous avez supprimé l'explicitation du sigle du CRAN, ce qui
change tout car le «A» du CRAN montre qu'à l'évidence et par définition, cette association est
en premier lieu une fédération d'associations qui a, accessoirement, admis en son sein des
personnes physiques. Dès lors, ce n'est évidemment pas un déni de démocratie que de
réserver le droit de vote en assemblée générale à ces associations, mais simplement la
conséquence de la vocation initiale du CRAN. Ne serait-ce pas un réel déni de démocratie que
d'attribuer une voix à une seule personne physique et une même voix à une association qui
peut compter, comme Tjenbé Rèd, cinquante-et-une personnes physiques ? Cette règle a été
acceptée par ceux-là mêmes qui la contestent aujourd'hui puisqu'elle est inscrite dans les
statuts du CRAN, article 8, alinéa 5, première phrase : «Chaque association membre du
CRAN dispose d’une seule voix» (ledit article ayant pour intitulé : «Assemblée générale»).
Ensuite, vous laissez entendre que selon nous, «les représentants des membres personnes
physiques au sein des instances dirigeantes du CRAN n'y seraient acceptés que pour faire
fonction de claqueurs, hocher les têtes et payer leur cotisation». Cette présentation des faits ne
correspond à aucun de nos propos. Nous avons souligné que les membres personnes

physiques pouvaient «élire des représentants au conseil d'administration» (aux termes de
l'article 8, alinéa 5, seconde phrase, qui pose l'exception suivante au principe général exposé
précédemment : «Les personnes physiques ne votent que pour leurs représentants "personnes
physiques" au CA et ne prennent pas part à l’élection des représentants de personnes morales
au CA»). À aucun moment nous n'avons avancé que les représentants des personnes
physiques au conseil d'administration n'y auraient pas droit de vote et, de fait, aucune clause
des statuts ou du règlement intérieur du CRAN ne semble aller en ce sens.
La présente communication constitue un droit de réponse aux termes de l'article 13 de la loi
du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et nous vous prions donc de la publier au même
titre que votre article précité.

 Sincèrement

Pour Tjenbé Rèd
(Mouvement civique pour l'action & la réflexion
sur les questions noires, métisses & LGBT
en France ultramarine & hexagonale)
Le président, David Auerbach Chiffrin
tjenbered@hotmail.fr
06 12 95 16 21

1