Bondamanjak

Du lynchage de M. Michel ZECLER à la loi Sécurité Globale

La Fédération Socialiste de Martinique (FSM) condamne les violences policières commises à l’endroit de notre compatriote, Michel ZECLER, à Paris.

Les images filmées par les caméras de son local et les images amateurs sont insoutenables ! D’une violence inouïe et incontrôlée. Il s’est agi, pour ces quatre policiers, de procéder non seulement à un lynchage, mais de surcroit à un acte raciste indigne de ceux qui représentent l’Etat. Ces dérives comportementales et l’usage disproportionné de la force légitime que leur confère leur statut, ne sont plus tolérables dans un Etat de droit.

Il nous apparaît que nul ne peut ignorer désormais, grâce à cette affaire, à celle de Kéziah NUISSIER, l’intérêt crucial des images filmées par la Presse, mais également par les citoyens, qui concourent à l’établissement et l’émergence de la vérité. C’est pour cela, que la Fédération Socialiste affirme son opposition pleine et entière à l’article 24 de Proposition de loi relative à la Sécurité Globale.

La FSM rappelle que l’arsenal juridique existe pour ce qui est de la protection personnelle et privée des forces coercitives de l’Etat, dont il est déjà fait usage. Le militant appelé ‘‘Christian le Gilet Jaune’’ en est la preuve, puisqu’il est poursuivi pour diffamation, actes d’intimidation envers un fonctionnaire de police et ce après avoir diffusé des images, en exercice, de l’intéressé.

Voilà pourquoi la FSM condamne cette dérive liberticide et autoritariste grave de l’Etat qui, par ailleurs, a tenté de retirer, à l’Assemblée Nationale et ses commissions, tout pouvoir de débat et discussions de cet article 24 de la proposition de loi Sécurité Globale.

La FSM plaide donc pour :
– L’organisation d’Etats Généraux de la Police et de gendarmerie, conclusifs dans les trois avecnotamment pour objectifs :
– De redéfinir la formation des policiers et gendarmes, les protocoles d’intervention, l’armement…
– De faire jour sur les moyens réellement mis en œuvre par l’Etat sur leurs conditions de travail,
– De fixer les moyens de la plus grande transparence de l’action de l’Etat en matière de maintien de l’ordre notamment,
– La création d’une autorité indépendante en lieu et place de l’IGPN,
– De construire et organiser la remise en place d’une police de proximité afin de participer au rétablissement de la confiance et du dialogue entre la Police et des citoyens.

Béatrice BELLAY

Première Secrétaire Fédérale