Bondamanjak

Eh oui…l’Homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire

 En janvier 1944, le chef de cabinet du général Einsenhower Walter Bedell Smith, écrit un mémo confidentiel dans lequel il écrit : « Il est préférable que la division mentionnée ci-dessus soit composée de Blancs. Ce qui indique la seconde division blindée, qui ne comporte que 25% de Français, qui est la seule division opérationnelle disponible qui pourrait être à 100% blanche ». Le fait que les Etats-Unis pratiquaient la ségrégation raciale dans leur propre armée expliquait l’approbation des Américains. Les Britanniques ne pratiquaient pas la ségrégation, mais ne s’opposèrent pas pour autant à ce que la division qui entre dans Paris à la libération soit composée uniquement de Blancs.

Frederick Morgan, général britannique auprès du Haut commandement allié écrivit : « c’est malheureux que la seule division française 100% blanche soit une division blindée située au Maroc. Toutes les autres divisions françaises sont seulement à 40% blanches. J’ai au colonel De Chevene que ses chances d’obtenir ce qu’il veut seront augmentées s’il peut fournir une division d’infanterie blanche.


Selon la BBC, trouver une division à 100% blanche était impossible du fait de l’énorme contribution apportée à l’armée française par les conscrits ouest africains. Le commandement allié insista finalement pour que les soldats noirs soit remplacés par des soldats blancs d’autre unité. Quand il devint clair qu’il n’y aurait pas assez de soldats blancs pour remplacer les soldats noirs, les soldats d’Afrique du Nord et du moyen-orient furent choisis pour donner l’impression d’une libération par une armée 100% blanche.

Et tout le monde fut satisfait : De Gaulle avait sa division « française » qui libérait Paris, (même si une bonne partie de ces soldats étaient en fait espagnols!), les Américains et les Anglais eurent leur libération « Whites Only » (même si comme il a été précisé, une partie de ces soldats étaient nord africains et du moyen-orient). Bien qu’il ait constitué plus de 65% des forces françaises libres selon la BBC, les tirailleurs africains n’eurent pas droit à une entrée triomphale à la libération de Paris.