Bondamanjak

ENTREVUE AVEC SYLVAINE DAMPIERRE, REALISATRICE DU « PAYS A L’ENVERS »

Mais il y a été « baptisé » en novembre 2008 par une série de projections dans le cadre du Mois du Doc, 6 mois avant sa sortie à Paris et le début d’un long périple en région et dans plusieurs festivals internationaux. Et cette rencontre avec le public guadeloupéen fut décisive, elle a donné du sens à mon entreprise. Je crois que les spectateurs guadeloupéens ont accepté la subjectivité de mon regard et se sont approprié le film. Ce jour là je suis vraiment devenue une cinéaste guadeloupéenne et j’en suis fière.  Sortir un long-métrage documentaire est une entreprise de longue haleine, ce genre de film ne se consomme pas dans l’instant mais grandit dans le regard des spectateurs et dans le temps. Toutes les occasions de rencontre sont précieuses et il y a en Guadeloupe plus d’une personnalité qui peuvent légitimement  représenter le film : Gilda Gonfier, Léna Blou Michel Rogers sont plus que des ambassadeurs, ils sont des acteurs engagés qui peuvent apporter leur éclairage.

Avez vous des projets en Guadeloupe?

Oui, plein ! Je compte bien apporter ma pierre à l’émergence du cinéma Guadeloupéen. En faisant bientôt un autre film en Guadeloupe mais aussi en participant à des actions de formation avec les Ateliers Varan. Pour moi la Guadeloupe est sans conteste une terre de cinéma, le pays doit se regarder et devenir visible sur les écrans du monde.

Mon prochain film est un long métrage de fiction qui sera entièrement tourné  en Guadeloupe, il s’appelle « Marie-Galante, après la nuit » et se déroule à la fois à l’époque contemporaine et dans les années 1840. Comme son nom d’indique il s’inscrira au cœur du territoire et de son histoire, et s’appuiera sur une équipe en grande partie guadeloupéenne. Le tournage devrait démarrer début 2011.


Pouvez-vous nous en dire plus Sur les ateliers Varan?

Je fais partie des Ateliers Varan depuis des années, cette association créée il y a presque 30 ans à l’initiative du grand cinéaste Jean Rouch, a formé de documentaristes dans le monde entier. Aujourd’hui, nous sommes sur le point de faire aboutir avec Varan Caraïbes un grand projet de formation à la réalisation de documentaires, nous entendons créer en Guadeloupe la tête de pont d’un réseau interrégional. La préfiguration de ce projet devrait avoir lieu dès les grandes vacances 2010,  au Gosier, j’animerai avec Renaud Personnaz un stage pratique de sensibilisation de 8 jours à la médiathèque du Gosier(sous réserves), c’est un début. Ce stage s’adresse à tous, la condition sine qua non est d’être passionné par le documentaire et de désirer faire des films mais aussi de nourrir une ambition pour le pays, car l’aventure ne fait que commencer.  

Note : « Le pays à l’envers » long métrage documentaire, 90 mn. Prix du patrimoine au festival du cinéma du Réel 2008, trophées des Arts Afro caribéens du meilleur documentaire 2010.

ENCADRE

# INTITULE: SÉMINAIRE PRATIQUE DE SENSIBILISATION AU DOCUMENTAIRE

OBJET: Cette première expérience, courte et intensive, permettra d’approcher par la pratique la démarche documentaire et les « premiers gestes » du 
tournage.

THEME: « Au travail »

CONTENU: Les stagiaires devront concevoir et réaliser 6 films courts, croquis documentaires, sur le travail placés sous le signe de la rencontre.  Dès inscription, envoi aux candidats retenus d’une fiche de présentation du séminaire contenant, entre autres, une note explicative sur le thème des films courts qui s’y tourneront : « Au travail ». Il leur sera demandé de réfléchir à des idées de films courts montrant des gens au travail, sous forme de portraits en action et en interactions  (identifier des personnages, des lieux, des activités…).

PREREQUIS: être passionné par le documentaire et motivé pour un stage intensif.

PUBLIC: 12 participants de plus de 18 ans

TARIFS: gratuit (repas et transport non compris)

DATE: du 5 au 11 juillet 2010

LIEU: Médiathèque du Gosier (sous réserve)

MODALITES D’INSCRIPTION: Pour vous inscrire merci d’envoyer à varancaraibe@hotmail.fr 1) une autobiographie de forme libre 2 pages maximum 2) Un texte 1 page maximum associé ou non à une image sur un lieu, un moment de vie ou une personnalité.

INFOLINE: 0609542182