Bondamanjak

Et si le 22 mai 2012 … Nous prenions l’engagement d’abolir le racisme ?

Par ailleurs, de nombreuses plaintes avaient été déposées (que sont-elles devenues ?) après les affrontements du 6 mars 2009 opposant des socio-professionnels à des jeunes et des membres du collectif du 5 février sur la rocade de Fort-de-France. Certains socio-professionnels avaient déclaré avoir été frappés, d’autres que leur véhicule avait été dégradé et qu’ils avaient fait l’objet d’injures racistes.
2012 : abolir le racisme,  une priorité politique ?

 Aujourd’hui, dans ce contexte encore tendu, je propose que les femmes et les hommes politiques de Martinique, intègrent le combat contre le racisme à leurs priorités.

Et si, pour combattre le racisme,  le 22 mai 2012,

Josette MANIN, Présidente du Conseil Général de Martinique,

Raymond SAINT-LOUIS-AUGUSTIN, Maire de Fort-de-France, et

Serge LETCHIMY, Député et Président du Conseil Régional de Martinique,

Prenaient l’initiative d’inviter

Bernard HAYOT et d’autres représentants de la communauté Békée,

Le Préfet, représentant de l’Etat,

A planter un flamboyant et à poser la première pierre d’une fontaine sur la place de la Savane de Fort-de-France ?

 Un flamboyant,  une fontaine, des élus martiniquais, des békés, le préfet, la place de la savane, Fort-de-France,  le 22 mai pour quoi faire ?

Quel sens, quelles finalités donner à cet événement ?

Voici mes réponses :

Un arbre, un flamboyant : comme symbole de la vie, de la croissance, de la beauté, de la longévité,

Une fontaine : pour la beauté et la garantie la pérennité de la démarche dans le temps, pour symboliser l’attention continue que nous devrons porter à cet arbre. Pour que le flamboyant ne manque jamais d’eau. Pour que chacun de nous, en visitant la place, puisse arroser le flamboyant.

La place de la Savane : parce que c’est une place publique. La place publique la plus fréquentée de Martinique par les Martiniquais et les touristes visitant notre pays. Pour que le plus grand nombre puissent s’approprier ce combat.

Fort-de-France : pour rendre hommage à Aimé CESAIRE qui a eu, au-delà de sa pensée et de son œuvre,  la vision d’accepter l’invitation de Bernard HAYOT,

Des  Elus politiques pour représenter le peuple martiniquais,

Le Préfet pour représenter l’engagement de l’Etat, et

Bernard HAYOT et d’autres békés pour représenter la communauté Béké,

Le 22 mai : pour célébrer le souvenir du passé  et la projection dans le futur.

Nous pourrions ainsi laisser à nos enfants le souvenir, qu’en 2012, la Martinique reconnaissait que le racisme l’affaiblissait.

Qu’il ne s’agissait pas  simplement d’un malaise (Cf. page 65 de la synthèse des états généraux de Martinique en 2009 (http://www.etatsgenerauxdeloutremer.fr/sites/default/files/Martinique-Synthese-Generale.pdf) mais d’un cancer qui rongeait notre société.

Un cancer qui devait être diagnostiqué et combattu par tous les citoyens et tous les responsables politiques.