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FASHIONWEEK de LONDRES Le milieu de la mode revendique sa diversité et s’affiche contre la discrimination liée à l’âge dans le monde de la mode

Du Brexit à Trump, l’atmosphère politique houleuse et peu agréable qui règne actuellement, a eu un impact significatif sur les podiums de Londres, comme sur ceux de New-York, la semaine dernière. La fashionweek de Londres a fait la place belle à la femme de tous les âges et à la diversité sur les podiums. On pourrait bien parler d’un véritable phénomène dans la mode. Les capitales de la mode se sont offertes le privilège de faire défiler des femmes d’âge mûr, cassant ainsi les codes classiques. C’est en tout cas le parti pris de Simone Rocha, avec la Française Audrey Marnay, notamment. Les silhouettes de mannequins septuagénaires ne sont pas passées inaperçues, bien au contraire ! Marie-Sophie Wilson avec son regard profond, l’Italienne Benedetta Barzini, 73 ans, adulée par Diana Vreeland et Irving Penn. Les cheveux blancs s’étaient déjà s’imposés lors de la Fashion Week de Paris.
Comme à New-York la semaine dernière, la Fashion Week de Londres s’est, volontairement et audacieusement, affichée sous le signe de l’engagement politique. En écho à Donald Trump et aux inquiétudes sur le Brexit, beaucoup ont revendiqué la diversité et le droit à la différence.
Avec Gareth Pugh, totalitarisme dans un sous-sol en béton avec des mannequins tout de noir drapés, aux yeux morts et défilant sur une bande son surprenante. Clin d’oeil au mur americano-américain de Trump !
Le styliste turc Bora Aksu a surfé sur le combat du droit de vote des femmes mené par les suffragettes au début du XXe siècle, avec des broderies « Freedom », « Hope » et « Love »  sur les collants et les cols.
On a retrouvé le bandana blanc porté aux États-Unis en signe d’unité et de tolérance face à la politique de Trump.
Du métallique et du militaire chez J.W. Anderson avec des sacoches d’ouvrier faites de soie sur le devant.
Chez Christopher Kane, des pulls irisés, des imprimés de vaisseaux spatiaux, des robes tuniques, des pantalons flottants et des fleurs accrochées au velcro.
Les couturiers se sont également inspirés des fêtes telles que la full moon en Thaïlande, la Brit pop ou la rave.
Topshop a joué le revival des années 1990 avec sa collection Unique :pantalons militaires, talons ultra-hauts, robes côtelées, dévoilant les épaules.
L’estonienne Roberta Einer a revisité les années 1940 et 50, avec des robes, jupes et vestes colorées. l’Irlandaise Simone Rocha a choisi de faire défiler de grandes et superbes légendes du

mannequinat, toutes âgées de plus de 50 ans : Jan de Villeneuve, 70 ans, Benedetta Barzini ou Marie Sophie Wilson.
Le tandem britannique Teatum Jones a opté pour des modèles handicapées. La saison dernière, les droits des LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans) étaient à l’honneur.
Une fashionweek haute en revendications et digne de stylistes engagés !