Bondamanjak

Faut-il encore fêter la fête de la musique ?

La fête de la Musique. Cette bonne idée date de 1982. Pour sa trentième édition, on remet ça comme en 40. Mais chose étrange, personne en ce 21 juin ne s’interroge sur la santé de cette grande dame qui tente encore d’adoucir les moeurs. Mais bon, sans être mauvaise langue, sans faire le jacques,  on peut dire qu’il n’y a pas « mort d’homme ». Pas encore mais ce grand corps malade est alité.Et ça c’est une réalité.

Prenons le cas de la Martinique…allez de la musique dite antillaise. Là le malaise est exquis.Et la déstructuration du secteur est exquise. 80 % de la production se fait maintenant dans l’hexagone. Les producteurs dignes de ce nom se comptent sur les doigts d’une main amputée. La vente des CD ? un désastre…les chiffres sont innommables.

Le seul courant qui garde la foi…c’est la musique religieuse…tellement que la biguineuse SACEM a dû la classer dans une catégorie pour ne pas faire jaser. Alléluia. Et Dieu seul sait que bon bref. Ceux qui nourrissenent sur la bête, profitent de ce vampirisme pernicieux. Demandez combien de radios reversent des droits ?  Celles qui reversent le font elles dans les normes ? Bonnes questions. Ceux et celles qui tirent les ficelles n’ont ils pas la corde au coût ? A ce rythme pervers, je dis vivement demain. Ah j’oubliais, une pensée pour ceux qui persistent à donner le la là où ça fait du bien. En ce 21 juin…je pense à Gilles Floro.