Bondamanjak

Fok té di’y !

Chantal Maignan la pasionaria façon UMP Martinique ne lâche pas l’affaire…elle profite de l’occasion pour essayer de mettre son verbe au-dessus du sujet.

Oui, la vie est chère, et la misère des plus démunis criante de vérité !

Oui, le moment est venu de la Rupture dans l’organisation de notre société et du respect de l’égalité républicaine!

Oui, le partage des richesses doit être envisagé entre l’entreprise, les actionnaires et les salariés, dans le cadre de l’entreprise désormais citoyenne et respectueuse d’une charte éthique !

Oui, il y avait de la dignité à descendre ensemble dans la rue pour dire enfin non aux discriminations, aux inégalités et à l’indifférence !

Et

Il n’y a pas de honte à dire que nous avons été entendus,

Il n’y a pas de honte à dire que nous avons obtenus l’essentiel de ce que l’Etat pouvait consentir en ces temps de crise mondiale,

Il n’y a pas de honte à dire que les puissants et les « gros » sont venus s’expliquer sur la place publique,

Il n’y a pas de honte à dire que les mécanismes sont complexes et qu’il faudra un peu de temps pour construire une société plus juste,

Il n’y a pas de honte à dire que le moment de la réflexion est venu et que l’intelligence et la stratégie doivent se substituer à l’émotion et à la colère,

Il n’y a pas de honte à être responsable !

Le temps est venu de répondre sans langue de bois à l’essentielle  interrogation  :

Notre but est-il de détruire notre pays ?

Notre but est-il de ruiner les 95% d’entreprises nègres pour mettre à genoux les entreprises békées ?

Notre but est-il de mener ce pays vers l’anarchie et la guerre civile, pour dire que nous avons enfin vécu notre révolution depuis si longtemps rêvée ?

Notre but est-il de risquer de tout perdre pour jouir encore de la griserie de tout avoir ?


Et le temps est aussi venu d’interpeller les Présidents des Collectivités qui prétendent diriger ce pays dans l’autonomie ou l’indépendance ?

Quelle est votre responsabilité dans ce drame ?

Qu’avez-vous fait depuis douze ans, sinon nous bercer d’espoir et de paroles creuses ?

En quoi avez-vous œuvré à réduire les inégalités, à lutter durablement contre la pauvreté, à développer l’économie, à donner aux Martiniquais les moyens de conquérir le monde de l’entreprise, à accompagner l’intégration professionnelle de la jeunesse diplômée ?

Que répondez-vous au peuple qui vous interpelle ? Quel est votre bilan à part celui d’une amélioration des infrastructures grâce à la solidarité nationale et européenne ? Quelle est votre action positive sur la société et sur la qualité de vie des Martiniquais ?

C’est le moment de prouver que vous êtes les spécialistes des questions martiniquaises !

En instaurant avec les Martiniquais un dialogue fécond et en ramenant la paix sociale,

En permettant la reprise de l’activité économique et de toutes celles qui procèdent de l’épanouissement d’un peuple,

En donnant aux populations la garantie de veiller à la suite des négociations en y incluant tous les partis politiques,

En faisant la magistrale démonstration, à la Nation tout entière qui nous observe, que nous sommes, sans le sempiternel appel à l’arbitrage au pouvoir central, capables de nous redresser, dans une verticale et déterminée dignité, et de construire, pour le peuple et avec le peuple, avec tout le peuple, la société à laquelle aspirent les Martiniquais.

Il n’y a pas d’autres choix ! Sinon celui du suicide collectif !

Et là encore, nous ne ferions que prouver que nous n’avons pas cessé de vivre dans la nostalgie d’un passé révolu, ne rejouant là, mais de manière piètre et dérisoire, une redite de l’épopée de Delgrès, le Martiniquais, qui, refusant le rétablissement de l’esclavage, s’est fait sauter au Fort du Matouba, en Guadeloupe !

Mais, en 2009, en sommes-nous vraiment là ?

Chantal MAIGNAN

UMP – Le Mouvement Populaire