Bondamanjak

FRANCE-ANTILLES, LE VENT PIRE DE L’INFORMATION

Lettre ouverte à Rudy Rabathaly, rédacteur en chef de France-Antilles Martinique.

 

Cher Rudy,

En Novembre 1994, j’assurais une formation en communication au CCDC à Schoelcher en Martinique. Tu étais journaliste à France-Antilles et tu étais venu faire une intervention dans l’un de mes cours… J’avoue que ne portant pas de cravate, de pantalon en tergal à pinces et de chaussures de haute couture façon Arthur, tu m’avais confondu avec mes élèves. Quelques années plus tard, tu pouvais même me dire avec ton sourire légendaire… » rappelle toi quand tu étais en formation« . Lol. Pour mémoire, le 4 octobre 1994, Jean-Marc Remer et moi lancions Bondamanjak en version papier. Me concernant, tu t’étais trompé mais je n’avais jamais rectifié le tir parce que je trouvais ça drôle. Aujourd’hui, tu te trompes et cette missive existe parce que ça concerne la Martinique, notre pays. Depuis plus d’un an… et même plus puisque cette démarche a été inaugurée par ton prédécesseur Patrick Planchenault, chaque jour que Dieu fait (j’adore cette phrase) la « une » de France-Antilles alimente une sinistrose, un catastrophisme étonnant. Là je n’irai pas loin… sur mon bureau, je lis en vrac et dans le désordre… » 5 décembre…Ils braquent le chef de la police« ,  » 6 décembre…Vols avec Violence : la spirale sans fin« , « 2 et 3 décembre…Grosse émeute aux abords d’un lycée« ,  « 29 novembre… 9 coups de couteau et d’autres horreurs » , « 22 novembre … La carte des routes où l’on se tue« ,  « 1er décembre… Le procès « exceptionnel » du violeur de fillettes« … »30 novembre…ils viennent, braquent  et puis s’en vont »

Rudy, je ne comprends pas… Je veux bien… que ton but premier soit de vendre du papier. Ok. Mais j’ai même l’impression que si tu as un jour sans sang, tu risques de t’en faire du mauvais  ou pire une congestion. Quand je lis l’unique quotidien de la Martinique, j’ai l’impression de lire « Détective » . A qui profite le crime ? Doit -on entretenir un climat d’insécurité en Martinique ?

J’avoue être particulièrement turlupiné par cette démarche qui alimente le malin et le négatif.

Mais bon, j’espère que tu me diras bonjour  après cette lecture. Je compte sur ton esprit d’ouverture puisque j’avais noté que tu avais un peu rectifié le tir suite à ma précédente remarque sur l’illustration de la « une » de  votre mag télé pour la fête des pères, il y a deux ans.

Cordialement

gilles dégras