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France Télévisions, Radio France : les avantages des journalistes remis en cause

Pour comprendre l’enjeu, énumérons les avantages sociaux de la convention collective dont bénéficient les salariés au-dessus du minimum légal. D’abord, en termes de primes et indemnités, les employés de France Télévisions et Radio France bénéficient d’une somme d’argent en cas de mariage et de naissance. Il existe également une prime de fin d’année, une prime de risque, d’exploit et un supplément familial. Quand un salarié en remplace un autre dont le salaire est supérieur, le remplaçant se voit verser une indemnité d’au moins 7,5 % du salaire de base. La prime d’ancienneté augmente de 5 % tous les 5 ans au lieu de 2 % dans le régime général des journalistes. Après huit ans d’ancienneté, les salariés possèdent 5 jours de congés supplémentaires. Les conjoints qui sont dans la même entreprise ont le droit aux congés simultanés. Les fêtes religieuses juives et musulmanes offrent des autorisations d’absence. 

Des congés exceptionnels en cas de décès, adoption, légitimation… 
La réintégration garantie après exercice d’un mandat parlementaire 
Possibilité de congés sans solde pendant 3 ans 
10 fois le salaire mensuel pour un journaliste mort sur le terrain 
Le service public audiovisuel couvre généreusement les risques exceptionnels des journalistes envoyés en « zone d’émeutes », en « zone de guerre », dans les régions touchées par une « épidémie », en cas de reportage sous-marin, de spéléologie ou de haute montagne, ou dans des « contrées peu explorées » (comme la jungle amazonienne ou l’Arctique), de même qu’en cas « d’essai d’engin ». Si dans toutes ses situations, le journaliste décède ou subit une incapacité totale permanente, l’employeur couvre le risque pour un capital égal à 10 fois le salaire annuel. Pour tous les autres cas d’accident du travail, le capital est égal à cinq fois le salaire annuel, sans compter les frais de rapatriement. Quand l’invalidité est partielle, le capital versé dépend du taux d’invalidité. 
 
Source : Emmanuel Berreta/lepoint.fr