Bondamanjak

GASTON…IL FALLAIT PAPEETE ?

Dans la réalité, l'homme de la rue à Papeete est plus circonspect: sur ces 31 voix, deux viennent en effet d'un parti centriste, le Fetia Api, dirigé par le président de l'assemblée, Philip Schyle, copieusement insulté par une élue du Tavini Huiraatira pour avoir donné sa voix aux autonomistes.

Or ce parti suivait depuis deux ans une ligne de conduite stricte dite du "ni ni" (ni oui, ni non), équivalent à une neutralité bienveillante qui avait justement permis à Oscar Temaru de parvenir à la fonction suprême.

En reprenant leurs deux voix, les autonomistes centristes ont voulu montrer au président déchu qu'il avait franchi les limites de l'acceptable, notamment dans son discours de plus en plus dur envers Paris ces derniers mois et de plus en plus méprisant pour les Français.

Mais ces deux élus centristes peuvent très bien, demain, reprendre leur liberté et retrouver leur credo initial, celui du "ni-ni" – ce qui ne laisserait plus que 29 voix à M. Tong Sang.

Enfin, quatre élus des archipels (Tuamotu et Marquises), fidèles il y a quelques jours encore à Oscar Temaru, ont, pour la énième fois, changé de camp mardi, considérant eux aussi que le dirigeant indépendantiste était allé trop loin dans ses propos.