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GUYANE : QUAND LA « LEGIONELLE » OSE

Des associations et partis guyanais avaient à l'époque évoqué une possible motivation raciste, mais les premières auditions mardi n'ont pas semblé accréditer cette thèse. Les trois victimes présentes à l'audience, toutes noires, n'ont pas indiqué avoir entendu d'insultes racistes, alors que le procureur a évoqué "une expédition qui s'attaquait à tout le monde". Une des victimes, Amoida Waldi, a de son côté indiqué avoir connu plusieurs années auparavant des personnes qui avaient attaqué des légionnaires à la sortie de boîtes de nuit, sans avoir jamais participé à de tels actes. Nicolas Vincent, un des légionnaires poursuivi pour participation aux violences, a de son côté affirmé que l'expédition avait "pour but d'attraper les agresseurs" de légionnaires mais avait dégénéré. "La situation n'était plus contrôlée. Selon moi ils s'attaquaient à n'importe qui, mais pour eux c'était peut-être des agresseurs", a-t-il déclaré. Un légionnaire n'ayant pas participé à l'expédition, cité en qualité de témoin dans le rapport d'enquête, avait de son côté affirmé que l'un des accusés lui avait demandé s'il voulait "sortir en ville pour cartonner du black". La mission des légionnaires du 3e REI est notamment chargée d'assurer la sécurité sur la base spatiale de Kourou.