Bondamanjak

HARKIS LE TOUR…

La réécriture de la loi du 23 février 2005 réclamée par le président Jacques Chirac ne suffira pas pour calmer les esprits puisque c'est au tour des harkis de pester. En effet, des associations d'anciens harkis et de descendants de harkis ont demandé ce lundi l'abrogation de deux des articles de la loi de février dernier qui marque la reconnaissance de la Nation aux Français rapatriés. Elles réclament l'abrogation de l'article 4 de cette loi du 23 février 2005, article qui souligne le "rôle positif" de la présence française outre-mer. Ces associations veulent également l'abrogation de l'article 13 de la loi qui vise à reconstituer les droits à la retraite des "exilés politiques", notamment les anciens membres de l'Organisation armée secrète (OAS, pro-Algérie française) salariés du secteur privé. Les signataires de l'appel, dont l'association "harkis et droits de l'homme" et le collectif "justice pour les harkis et leurs familles", estiment que la colonisation "est une entreprise indéfendable", que les harkis "à leur corps défendant sont les produits de l'histoire coloniale" et "refusent de rester otages des défenseurs de l'Algérie française". "Nous refusons d'être instrumentalisés par les politiques pour des enjeux purement idéologiques et nous refusons d'être pris en otages entre une droite hypocrite et une gauche arrogante", ajoutent les signataires de l'appel. Les harkis étaient des supplétifs de l'armée française en Algérie de 1954 à 1962. Une partie d'entre eux a été rapatriée en 1962 lors de l'indépendance de l'Algérie. De nombreux harkis restés sur place ont été massacrés. Le nombre des victimes avoisinerait les 100.000.