Bondamanjak

« Il est antillais donc noir »

Ce jour sur la radio France Inter, le journaliste Anthony Bellanger fait une analyse des réactions aux #Comores suite aux propos d’Emmanuel #Macron sur le rôle premier des kwassa kwassa. Il nous apprend que l’ambassadeur de France Robby #Judes , haut fonctionnaire français, né à Pointe-à-Pitre en #Guadeloupe, a été convoqué par Bacar #Dossar le ministre des affaires étrangères #comorien. Et il fait une remarque étonnante : « Il est antillais donc noir »

Le mot « Antillais » devient ainsi un fourre-tout incroyable.
Antillais = Martiniquais ou Guadeloupéen.
Et prend une dimension pigmentaire puisque sur ces ondes, Antillais =noir.

Ces deux clichés navrants mais persistants sont évidement faux.
Les Antilles c’est d’abord une zone géographique. L’arc antillais, entre petites et grandes Antilles, démarre au nord par Cuba et se termine au sud par Trinidad and Tobago.

Un Cubain est ainsi aussi antillais qu’un Haïtien, qu’un Barbadien et qu’un Martiniquais.
Un antillais n’est pas implicitement noir. Un béké est antillais. Eh oui c’est comme ça.
D’autres mots démontrent nos maux et nos errances sémantiques. Domiens, antillo-guyanais, ultramarins, rupiens et polluent nos dires mais bon… Sans commentaire mais comment taire ?