Bondamanjak

Il était une FOI…un avocat fumiste nommé Dominique Nicolas

Ce jour, je suis allé à Foyal qui devient de plus en plus un faux Yale. Fort-de-France ne ressemble plus à rien. Et quand je dis rien. C’est rien de le dire.

Mes souvenirs s’égarent. Ils sont à la rue comme José Blézes voit Moreau de…Jones. Ah la jeunesse. Indiana.

Celui que ses confrères surnomment Bòlòf sûrement parce qu’il aurait du mal à lutter Russe était mon objectif en cette veille de Noël. Dans ma tête, aucune raison de faire de cadeau à ce chevelu qui a tout sauf une queue de cheval.

Je suis donc non loin de la mairie chère à Émia Eriasec. Je tente de voir cette maison créole qui abritait à l’époque la société Filmdis.

Pas évident. Le cordonnier qui est du côté de la rue de la Liberté se libère. Il parle tout en s’occupant avec talent d’un talon un peu tendon d’Achille et moi je trouve chaussure à mon pied en écartant un feuillage dense. Photo. Et là je découvre une quasi masure que même Bruno ne présenterait pas dans un JT agité.

Petit retour dans le passé. Nous sommes en Octobre 2017. Il y a 8 ANS.

Voilà un article publié par France-Antilles le dimanche 08 octobre 2017. Me Dominique « Bòlòf » Nicolas est la star « C’est un projet porté à bras-le-corps par le bâtonnier en exercice… » . L’homme est ambitieux comme Yul Brynner et le média se laisse prendre par cette euphorie créole qui prend de la hauteur : « …LA MAISON DE L’AVOCAT DU BARREAU DE MARTINIQUE DEVRAIT VOIR LE JOUR COURANT 2018 ».

Un projet plaisant avec ses parasols verts beaux comme un fruit mûr au pied du mur. Selon nos sources cette demeure créole aurait coûté …500 000 € à nos amis avocats.

Aujourd’hui, 8 ans plus tard, pas de MAISON DE L’AVOCAT DU BARREAU DE MARTINIQUE. Même pas une tente canadienne.

Dominique Nicolas ne peut même pas s’arracher les cheveux. Et dire que des justiciables en Martinique mettent leur destin entre les mains moites d’un nul pareil. Je serais Didier Laguerre. Je serai inquiet. Vivement le 19 février 2026.

gilles dégras