Bondamanjak

IMMIGRATION : UNE LOI SPECIAL DOM ?

Y aurait-il un "droit domien" différent du droit national. Prenons l'exemple des étrangers dans nos îles. La France n'exclut pas de remettre en question le droit du sol dans ses collectivités d'outre mer afin d'y enrayer l'immigration clandestine, a annoncé le ministre français de l'Outre mer François Baroin. François Baroin considère en effet que le droit du sol "ne doit plus être tabou" . Et ce bon monsieur estime qu'il faudrait "envisager" cette remise en question pour certaines collectivités d'outre mer où "nous sommes confrontés à des politiques de peuplement non maîtrisée". A ses yeux, cette solution ne provoquera pas les "mêmes réticences" qu'en métropole, en raison des différences historiques et géographiques. En gros nous les "domiens" nous sommes plus prompts à rejeter l'étranger et à appliquer une loi jugée inique dans l'hexagone. Le ministre qui se dit "conscient" du débat que peut susciter cette remise en cause souligne qu'il n'est pas question d'en "faire un calque" dans l'Hexagone. Ah tiens. "Si l'on ne fait rien maintenant, à terme, ce sera l'explosion sociale" en outre mer, assure le ministre qui plaide pour "des mesures à caractère exceptionnel". Très franchement l'Etat semble bien ennuyé par ces questions d'immigration. Le problème c'est que nous sommes sur des îles, que les douaniers finissent souvent à 17h00 et ne sont pas membres du GIGN. Continuant dans sa lancée Baroin François Baroin prévoit dans "les tout prochains mois" une loi qui complètera le dispositif d'adaptation aux situations particulières de l'outre mer. A Mayotte et en Guyane française, plus d'un habitant sur quatre est un étranger en situation irrégulière. En Guadeloupe, le nombre de personnes en provenance d'Haïti ayant sollicité une demande d'asile est passé de 135 en 2003 à 3.682 en 2004, souligne le ministre. "Si en métropole on avait le même taux d'immigration clandestine, cela ferait 15 millions de clandestins sur le sol métropolitain", ajoute-t-il. Qu'en pensez-vous ?