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Jules Ferry : La réaction « soft » de Serge Letchimy

Pour réagir au cas Jules Ferry, Serge Letchimy est, dans l’intimité de son blog privé, moins virulent que pour Guéant. Etonnant pour un médiavore…Pourtant les mots du père de la laïcité sont du même acabit sinon pire. Sauf que Guéant est de droite et que celui qui rend cet hommage puant est de gauche comme lui (sic) et fraîchement élu pour 5 ans…Pas folle la guêpe.

 Dans un message adressé hier à Victorin Lurel,  responsable du pole outre-mer au parti socialiste et Jean-Marc Ayrault, président du groupe SRC, à l’assemblée nationale,  le député de la Martinique Serge Letchimy, a tenu à faire part de sa position sur le choix de François Hollande d’honorer la mémoire de Jules Ferry au cours de la cérémonie de son investiture, prévue le mardi 15 mai 2012.

Serge Letchimy indique qu’il est  convaincu  qu’en honorant Jules Ferry, l’artisan des grandes lois libérales des années 1880 et de l’école primaire républicaine, François Hollande se soucie  de rappeler que l’école se trouve au cœur de son projet visant à refonder la République.

En effet, il sait que François Hollande souhaite assigner à l’école la mission d’enraciner les valeurs républicaines du respect des différences, tout en réaffirmant que l’appartenance à la Nation française peut se faire sur des bases très multiples et diverses.

Cependant, il rappelle que nous ne pouvons ignorer que Jules Ferry fut aussi, en son temps, l’homme qui a justifié la colonisation par des considérations économiques, diplomatiques et « humanitaires ». Les échos de son célèbre discours à la Chambre du 28 juillet 1885 résonnent encore dans nos mémoires et nous appellent à une extrême vigilance.

Serge Letchimy reste  persuadé que François Hollande ne souhaite en aucune manière honorer cette face obscure de Jules Ferry, mais que la part d’ombre de la République imprègne encore nombres de  représentations et de pratiques.

Enfin, Serge Letchimy réaffirme que c’est parce qu’il  croit en l’existence d’une éthique universelle pour la défense des droits et de la dignité des peuples, en la capacité de la République à rassembler ce qui est épars, qu’il regrette le choix porté sur un personnage dont l’ambivalence n’est plus à démontrer.