Bondamanjak

Jusqu’où faut-il aller pour servir son pays quand on se sent investi d’une mission de service public ?

Face à ce douloureux constat, ce triste spectacle des danseuses de la République, nos aînés restent silencieux et muets!!Le véritable militantisme s’est-il éteint à tout jamais? Et pourtant la Martinique va mal, le Peuple est en grande souffrance!!

Il va falloir s’interroger, se poser les bonnes questions et ouvrir un véritable débat sur le management politique de nos institutions, sur le quotidien des administratifs et techniciens passionnés et convaincus qui se mettent corps et âme aux services des élus de ce Pays Martinique si dur et complexe?

Certes, je fais partie de cette génération dite « des sacrifiés » mais jusqu’où faut-il aller pour servir son pays quand on se sent investi d’une vibrante mission de service public dans son cœur, dans son âme et que l’on veut apporter sa pierre à l’édifice de l’amélioration du cadre de vie et du bien-être de nos compatriotes sans être « un vendu » ou « un béni-oui-oui », servir, sans se servir, tout en demeurant profondément attaché à ses valeurs d’amour, d’honnêté, de justice, d’éthique, de respect des autres? Je m’interroge quand j’assiste à un suicide et à un décès par infarctus au sein de nos institutions!!

Cette génération d’élus nous décourage, nous épuise, nous fatigue, nous démoralise, nous fait fuir notre beau Pays, nous tue.

Serait-on en train d’assister au génocide par substitution au sein de nos collectivités territoriales ?

Pourront-ils se remettre en cause avant qu’il ne soit trop tard?

Or, coûte que coûte, ils restent attachés au pouvoir, à leurs sièges, à leurs mandats, refusent d’admettre qu’ils ne peuvent pas tout gérer, qu’ils sont usés, coupés des réalités du terrain, déconnectés de nos besoins et préoccupations profondes.

LE GRAND MAL DE LA MARTINIQUE AUJOURD’HUI, C’EST QUE NOS ELUS SONT INCAPABLES DE SE METTRE D’ACCORD ENTRE EUX DANS CE TOUT PETIT PAYS.

Ils se disputent, ils se querellent, ils se chamaillent, ils s’enflent d’orgueil et ils condamnent l’avenir du Pays, la génération actuelle et
future.

Pourtant, ils se disent héritiers d’Aimé CESAIRE, d’Emile MAURICE, de Georges GRATIANT…

Le Président SARKOZY décidera pour nous, mais localement, l’heure de la remise en question des valeurs, des comportements, des méthodes politiques doit sonner!

A Sainte-Anne, ce 15 octobre 2010

GB