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« Nul ne gagne qu’un autre ne perde »

La désastreuse gestion de la Crise Antillaise par les « élites » nationales prend ses racines dans une culture française très ancienne… Dans son ouvrage « Français – Américains, L’autre Rive » Pascal Baudry dresse un comparatif édifiant de la mentalité française du MANQUE. Ce livre est disponible au téléchargement gratuitement et légalement ici. et aussi en vente sur Amazon.

 « Nul ne gagne qu’un autre ne perde »
Noël au balcon, Pâques aux tisons. Cigale ou fourmi. Fromage ou dessert. Cette croyance de rareté est arbitraire, tout autant que la croyance opposée, d’abondance, dont est nanti l’Américain. Dans la vie, certaines situations sont d’abondance, d’autres de rareté. C’est le systématisme du parti pris d’abondance ou de rareté qui est arbitraire.
La croyance de rareté s’exprimera par des syllogismes du genre : « Il n’y en n’aura pas assez pour tout le monde, donc l’un de nous deux va y perdre, donc si je fais perdre l’autre, j’y gagnerai. » Pour le Français, ce qu’a l’autre me manque à moi. Il faut donc nier ou dénier cette possession. Les Français et les Américains ont des positions différentes par rapport au manque.
(…)
De même pour le partage d’informations : on a plus à perdre à laisser l’autre avoir des informations sur soi, qu’à gagner en ayant corrélativement des informations de même nature sur autrui.
En résumé, les États-Unis ont une norme du « et-et », alors que les Français ont une norme du « ou-ou » qui tourne souvent au « ni-ni ». On pourrait penser que l’intégration, concept très français et fort peu américain (par opposition à la juxtaposition), permet de dépasser le « et-et ». Mais en fait, il n’y a pas d’intégration sans désintégration, comme on le voit bien dans le débat français sur le communautarisme. Sous couvert d’intégrer, on retombe dans le « ou-ou », même engoncé dans les Grands Principes laïques et républicains.

Français et Américains : L’autre rive