Bondamanjak

La croisade de Manuel Valls contre Dieudonné

Une croisade.

Comment interpréter autrement les attaques incessantes subies par l’humoriste, depuis quelques semaines de la part du Ministre de l’Intérieur qui font la une des médias. Un premier plan de l’actualité qui contribue, accessoirement, à masquer les incartades sentimentales à scooter du Président de la République, les fermetures d’entreprises, la progression inexorable du chômage malgré les assurances présidentielles, l’explosion du montant des impôts, que Jean Noël Guérini (sénateur socialiste et président du conseil général des Bouches-du-Rhône, plusieurs fois mis en examen pour association de malfaiteurs) est toujours membre du Parti Socialiste, la France coupé en deux par le « mariage pour tous », et bien d’autres galères que vivent les français aujourd’hui.

Mais faut-il s’étonner de telles attaques quand on fait l’inventaire de faits marquants concernant le dit ministre.

Manuel Valls lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël (c’est lui qui le dit)

 En 2009, c’est bien lui, alors maire d’Evry, qui sur un marché de sa ville voyant de nombreux noirs et arabes demanda à un de ses collaborateurs de lui mettre des blancs en ces termes : « Belle image d’Evry… Tu me mets des Blancs, White, Blancos ! ». C’est encore lui en 2013 qui déclara que les Roms sont « des populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation ». On se souvient que, curieusement, la plainte pour provocation à la haine raciale que le Mrap avait déposée contre lui, après ces propos, avait été classée sans suite.

Enfin, c’est le même qui  affirmait en septembre 2012 que « Les juifs de France peuvent porter fièrement leur kippa » puis six mois plus tard  en février 2013, stigmatisait  les femmes musulmanes estimant que « Le voile qui interdit aux femmes d’être ce qu’elles sont doit rester pour la République un combat essentiel » estimant par ailleurs « digne d’intérêt » la proposition d’interdire le voile dans les universités.

Deux poids deux mesures ? Clairement.

Quoi d’étonnant venant de quelqu’un qui avait déclaré publiquement sur une radio en 2011 être par sa « femme, lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël ». Là, tout est dit.

Dieudonné à un humour controversé, indubitablement. Il ne fait pas l’unanimité loin de là. Mais comment se fait-il qu’un personnage si décrié, si stigmatisé, puisse continuer à faire  rire tant de personnes, la plupart de condition modeste.

Arbitraire

 Il n’en demeure pas moins que cette guerre gouvernementale anti-Dieudonné a débouché, avec le recours au Conseil d’Etat, sur une modification de la législation très importante allant vers une restriction draconienne de la liberté d’expression et de réunion qui, si nous n’y prenons garde, pourra être utilisée demain à des fins autres mais toutes aussi misérables.

Enfin, tout le monde semble avoir oublié l’agression qu’avait subie Dieudonné en 2005 sur le parking d’une télévision à Fort de France. Quatre hommes, dont deux avaient habités en Israël, l’avaient frappé et traité de « sale nègre ».

Avec Golias