Bondamanjak

La « Déclaration de Basse-Terre » 20 ans après … enfin entendue par toutes les Régions et Collectivités de France …

Serge Letchimy s’agite dans tous les sens, quitte à anti-dater l’Appel de Fort-de-France , et à rayer de la carte politique le président de l’Assemblée de Martinique … Son ego sur-dimensionné l’obligeant à rebondir dans un comique communiqué de presse où il ose dire -sans rire-que les signataires de l’Appel de Fort-de-France «font système» et s’en félicite ( lui tout seul bien entendu ! )

Mais le lecteur et observateur avisé de la vie politique sous les Tropiques doit sourire … et il y a de quoi. Quand on sait que cet «Appel de Fort-de-France » n’est qu’un copié-collé arrangé au goût du jour de la «Déclaration de Basse-Terre» , imaginée et rédigée par Lucette Michaux-Chevry, document de deux pages rendu public le 1er décembre 1999 par les présidents des Régions de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique, au siège de la Région Guadeloupe, à Basse-Terre.

Lucette Michaux-Chevry , alors de droite, signe avec l’autonomiste Antoine Karam et l’indépendantiste Alfred Marie-Jeanne un texte devenu aujourd’hui historique et qui donna naissance aux collectivités à part entière de Saint-Martin et Saint-Barthélemy , tandis que la Guyane et la Martinique, deviennent collectivités territoriales uniques. Seule la Guadeloupe se fige sans aucune modification…. Bizarrement c’est la gauche au pouvoir qui succédant à Lucette Michaux-Chevry, range au placard toute possibilité d’évolution pendant 20 ans .

Avec l’Appel de Fort-de-France, la Guadeloupe se réveille donnant à Serge Letchimy l’occasion de reprendre à son compte l’origine du document imaginé il y a plus de 20 ans par une dame de fer de la Guadeloupe qui aujourd’hui n’est plus de ce monde pour révéler cette imposture !

20 ans après la «Déclaration de Basse-Terre», signée par les Présidents de Région Antoine Karam , Alfred Marie-Jeanne et Lucette Michaux Chevry, Présidentes et Présidents de régions de toute la France, demandent au gouvernement d’apporter la « garantie d’un cadre financier stable et de la compensation des missions transférées et des dépenses exceptionnelles liées à l’inflation ».Et que soit « engagée sans tarder une vraie grande réforme de la décentralisation », afin que « les élus locaux disposent d’une responsabilité claire et exclusive, et des moyens de la mettre en oeuvre ».

Sans commentaire mais comment taire ?