Bondamanjak

La préfecture et la presse en Martinique

Aux Antilles françaises, la presse gagne souvent à rester dans les clous. Le cas tout frais de Thierry Fundéré est là pour nous prouver que fermer sa gueule c’est aussi un moyen d’expression. D’ailleurs c’est celui que beaucoup de filous politiquement corrects (une race complexe) préfèrent.

Ce jeudi 12 février 2009, la presse « made in Martinique » a connu un traitement historique. Présents depuis 9h, les journalistes ont été traités comme des moins que rien. Même pas un petit coin de ravitaillement. Pour avoir un verre d’eau il fallait demander. Pourtant à midi, on a pu voir un traiteur de « race pure » apporter discrètement, conflit social oblige, des repas pour les « gwo tjap » de la place. Les mecs de RFO connaissant la musique avaient amené leur glacière et leurs sandwiches. Ceux de RCI avaient effectué un détour au KFC et mangeaient sur un rebord de fenêtre, debout en mode Gaza…

La trop fraîche chargée de com. de la préfecture, ex assistante de la rédaction à…France-Antilles (on comprend mieux le format  mental) , armée d’une bouteille d’eau et d’un jeu de timbales, offrait le précieux breuvage de façon sélective. C’était pathétique mais au moins dans ce domaine elle est brillante. Surtout qu’elle n’a pas pris la blague « made in bondamanjak » : « Monsieur le Préfet, je vous demande humblement de déménager« …

– « Monsieur Dégras, vous ne respectez pas les règles du jeu. Il faudra qu’on travaille sur de nouvelles bases« .

Sauf que.

– « Je ne comprends pas pourquoi il y aurait un jeu.. » lui répondis-je « parce que moi, je ne joue pas.. .j’informe ».

Bref, ce pays est à la rue. La Martinique est à la rue, beaucoup à cause de cette médiocratie intarissable.

Au fait, contrairement aux grands journalistes martiniquais, comme tête d’hareng saur, je n’ai pas pu m’empêcher de demander à Yves Jégo son avis sur les propos de Alain Huygues Despointes… un peu , beaucoup parce que je ne respecte pas les règles du jeu… lol