Bondamanjak

La psychiatrie à Mangot Vulcin, une histoire de fous

Cela fait bientôt plus d’une dizaine d’années que la fermeture de l’Hôpital Psychiatrique de Colson en Martinique est programmée.
Le transfert devait se faire dans les locaux neufs construits dans l’enceinte du nouvel hôpital de Mangot Vulcin au Lamentin.
A ce jour, le déménagement n’a toujours pas eu lieu alors que l’Hôpital est déja en service.
Un problème important s’est posé dans la mesure où les 350 malades de Colson ne pouvaient tous intégrer les 150 lits proposés au Lamentin.
On passera sur les désordres causés au matériel stocké et rendu inutilisable par des inondations des locaux.
Depuis le personnel soignant et les patients de Colson voient des dates de déménagement sans cesse annoncées, repoussées, annulées.
Une certitude: l’ARS demandait le transfert au 1er Février 2012.
Ce transfert ne serait possible qu’en partie puisque certains pavillons de Colson resteraient ouverts du fait du nombre de place.
Aussi, aujourdhui la direction de Colson ne parle plus de déménagement vers Mangot Vulcin.
A partir de là, les bruits de couloir et rumeurs se multiplient:
-La direction de Mangot Vulcin réclamerait pour donner les clefs des pavillons de l’argent à Colson comme cela était  prévu dès le projet de construction.
-Pas de locaux pour le staff administratif à Mangot Vulcin
-La mairie de Lamentin ne voudrait pas du surplus de malades dans les murs de l’ancien hôpital au Bourg de sa commune.
-La mairie de Fort de France elle  voudrait récupérer les locaux de Colson pour y « cacher » ses SDF le plus rapidement.
-L’ambiance au niveau de la direction de Colson serait dans le copinage et la détestation, ce qui nuirait à l’efficacité.
-des problèmes de fusions de services donc de personnels difficiles à résoudre.
-………

Ce qui est certain à ce jour, c’est la démobilisation de plus en plus grande du personnel soignant, en sous effectif chronique, avec une dégradation des conditions d’accueil des patients dans des locaux vétustes.
Délabrement des locaux dû au fait que des travaux indispensables n’ont jamais été fait car il y avait le déménagement de prévu, ce qui est logique.
Une fois de plus dans ce département, ce sont encore les martiniquais en souffrance qui pâtissent le plus de cet état de fait.

Le directeur de l’ARS pourrait il nous éclairer?