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La Question De La Guyane Française Au Parlement Brésilien

Cet extrait de la presse brésilienne a été sélectionné, traduit et diffusé par Gérard Police.

Agência Senado – Governo brasileiro

Mercadante propose une déclaration sur les « enclaves coloniales » en Amérique du Sud.

Le sénateur Aloizio Mercadante (PT-SP) a déposé une proposition pour que le Parlement du Mercosul approuve une déclaration favorable à une solution pacifique et négociée pour la situation de la Guyane française et des Îles Malouines, considérées par le parlementaire comme des «enclaves coloniales » en Amérique du Sud. Pour le sénateur, la constitution de l’Union des Nations Sud-Américaines (Unasul) doit être faite par des États souverains.

Selon la proposition, le Parlement doit déclarer son opinion que la Guyane française et les Îles Malouines « constituent des territoires sous domination coloniale, même si cette domination est déguisée par des euphémismes juridico-politiques difficilement acceptables pour les peuples d’Amérique du Sud ».

Le sénateur veut également que les parlementaires du bloc enregistrent leur perception qu’« une telle situation historiquement anachronique est incompatible avec les principes démocratiques et libertaires qui fondent l’Union Européenne ». Et qu’ils lancent un appel au Parlement Européen pour qu’il se place en médiateur des efforts pour l’établissement d’un dialogue de haut niveau entre l’Union Européenne et le Mercosul qui débouche sur une solution diplomatique pour ces questions. Mercadante suggère encore que le Parlement du Mercosul manifeste son étonnement par rapport au fait que, « à l’inverse des amples mouvements historiques de décolonisation constatés au niveau mondial et au niveau de l’hémisphère sud, jusqu’à aujourd’hui la Guyane française conserve son statut de Département Ultramarin de la République Française, euphémisme pompeux pour une réalité décidément coloniale ». Le sénateur attend aussi des parlementaires du bloc qu’ils expriment leur désaccord « avec le fait que le Royaume Uni jusqu’à aujourd’hui s’obstine à maintenir sous son contrôle les Îles Malouines, territoire qui appartient de droit à la République Argentine, État-Partie du Mercosul ».

La proposition pourra être inscrite à l’ordre du jour de la 13ème session ordinaire du Parlement du Mercosul, qui commence le 15 septembre.

Rita Nardelli / Repórter da Agência Senado

De Gérard Police, sur blada.com