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LA RUPTURE TRANQUILLE

Les manifestants, qui jetaient feux d'artifice et bouteilles, ont été dispersés que par un véhicule anti-émeute blindé équipé de canons à eau, a-t-on constaté sur place.

En province, outre Lyon et Lille, des échauffourées se sont déroulées à Bordeaux Nantes, Rennes et Toulouse notamment.

A Nantes, où une manifestation contre Nicolas Sarkozy a rassemblé un millier de personnes, 26 personnes ont été placées en garde à vue, selon Yves Monard, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Loire-Atlantique.

Parmi elles, trois mineurs accusés d'avoir cassé un abribus. Six policiers ont été légèrement blessés. Du côté des manifestants, une personne a été touchée par un tir de flash ball, mais ses jours ne semblent pas en danger.

Dans des quartiers sensibles de la ville, 33 véhicules ont été incendiés ainsi que de nombreuses poubelles. Plusieurs vitrines de commerçants ont été endommagées.

"Il ne s'agissait pas d'une manifestation spontanée, mais d'un mouvement préparé par un noyau dur de militants anarchistes et d'extrême gauche", a estimé Yves Monard.

En Normandie, la police a procédé à vingt interpellations à Rouen et à Caen, lors d'incidents survenus en marge de manifestations dans la nuit de dimanche à lundi.

Quatre policiers ont été légèrement blessés à Caen où des dégâts matériels – dégradations, bris de vitrines, voitures endommagées, tentative d'incendie de la permanence UMP – ont été commis. Dans l'agglomération de Rouen, une dizaine de voitures ont été incendiées.