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LA SARA AURA UN BEC REVERSEUR

Le secrétaire d’Etat à l’outre-mer, Yves Jégo, a évoqué mercredi la possibilité d’une réinjection des marges financières de la Sara (Société anonyme de la raffinerie des Antilles), qui approvisionne la Guyane et les Antilles en essence, « dans l’économie locale ». »Contrairement à ce qui nous a été dit, la Sara dégage des marges qui varient entre 15 et 50 millions d’euros, on peut peut-être travailler avec eux pour voir comment une partie de ces marges pourrait être réinjectée dans l’économie locale, en particulier dans la formation professionnelle », a déclaré M. Jégo au cours d’un point de presse.

Le secrétaire d’Etat a repoussé en revanche l’idée d’une taxation automatique de cette filiale de Total. « L’idée de la taxe automatique qui pèse sur une compagnie pétrolière ou qui que ce soit d’autre n’est pas une idée que je porte », a-t-il dit, alors que le rapport d’une mission administrative d’inspection sur la formation des prix de l’essence outre-mer doit être rendu public dans quelques jours.Une mission d’information de l’Assemblée nationale a entendu mercredi après-midi la chef de cette mission, Anne Boliet. M. Jégo, qui a par ailleurs saisi la haute autorité de la concurrence, a estimé que « le problème est dans la distribution d’essence ». Il a relevé qu' »aujourd’hui aux Antilles l’essence est moins chère qu’en métropole » et que « le prix hors taxes de l’essence est de 56 centimes d’euro en Guadeloupe et en Martinique et de 60 centimes en Guyane ». « Il faut qu’on arrive à avoir un marché beaucoup plus transparent et des conditions de prix qui soient beaucoup plus normales, mais on est sur une logique où on a fait de gros progrès », a déclaré le secrétaire d’Etat, qui quitte Paris jeudi pour les Antilles où il restera jusqu’à mardi.